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En Vendée, Estelle Grelier a inauguré la mairie du Château d’Olonne

Journée chargée pour Estelle Grelier en Vendée. La Secrétaire d’Etat chargée des Collectivités territoriales a inauguré à 10h la nouvelle Mairie du Château d’Olonne. Elle devait poursuivre à 11h avec une rencontre avec les élus de la commune nouvelle des Achards dont le Préfet de Vendée actera la création par la signature d’un arrêté. Puis à 15h, Estelle Grelier se rendra à Fontenay-le-Comte pour la signature à la sous-Préfecture du « Contrat Sud-Vendée » . A 17h, elle inaugurera la Communauté de Communes Vie et Boulogne. La journée s’achèvera à 18h30 avec une rencontre avec les Présidents des Communautés de Communes de Vendée. Le lendemain, le début de journée sera plus soft avec une balade aux Marché Arago des Sables d’Olonne.

La première séquence s’est donc déroulée au Château d’Olonne. Arrivée à l’heure, Estelle Grelier a été reçue par le maire Joël Mercier qui, après que le ruban tricolore ait été coupé, lui a fait visiter le bâtiment achevé au mois de juin dernier. De nombreux élus étaient présents ainsi que deux parlementaires, Annick Billon, sénatrice UDI/Centre, et Sylviane Bulteau, députée PS. Egalement présent le député honoraire Louis Guédon. Certaines absences de parlementaires furent, aux dires de certains, remarquées.
Anthony Pitalier, membre du Conseil municipal du Château d’Olonne, et Chef adjoint de cabinet et Conseiller parlementaire d’Estelle Grelier était bien sûr présent et on peut imaginer qu’il fut à l’initiative de la venue de la Secrétaire d’Etat en tant que marraine de la nouvelle mairie.
C’est dans une ambiance décontractée que se déroula la visite des locaux de la mairie et des différents services, la ministre s’arrêtant régulièrement pour saluer les personnels. Elle s’arrêta cependant longuement dans la salle des Archives qui l’impressionna et qui comporte, il est vrai, toutes les dernières innovations et répond à toutes les normes. Lors du discours qui suivit, elle félicita à plusieurs reprises l’architecte et salua l’architecture qu’elle trouva très réussie. Cependant, elle ne dit mot sur la dorure de la salle du conseil ; on ne connaîtra donc pas son opinion à ce sujet…

Puis vint le temps des discours
Joël Mercier rappela tout d’abord que l’ancienne mairie, construite en 1964, était adaptée alors à une population de 4000 habitants qui est désormais passée à 14.000. Malgré des agrandissements, celle-ci n’était plus adaptée et il n’était plus possible de faire travailler une partie des agents dans des modulaires extérieurs. L’accueil, l’accessibilité, l’isolation thermique comportaient des lacunes qu’il fallait corriger. En 2012, il fut décidé de construire un nouvel Hôtel de Ville après avoir comparé l’intérêt respectif d’une nouvelle rénovation ou d’une construction neuve.
La construction de l’Hôtel de Ville, hors aménagements extérieurs et maîtrise d’œuvre, a coûté 3.300.000 € TTC avec une subvention de l’Etat de 300.000 €.
Joël Mercier souhaita ensuite parler d’avenir : « La question de la fusion avec les communes limitrophes des Sables d’Olonne et d’Olonne-sur-Mer fera l’objet d’un referendum le 11 décembre. Conformément à notre éthique et à nos engagements, nous estimons qu’il revient aux Castelolonnais de choisir leur destin » déclara-t-il.

Sur l’intérêt de ce nouveau bâtiment il argumenta en ces termes :
« Si nos concitoyens disent « Oui » à la fusion, nous offrirons à la Commune nouvelle un outil neuf et libre de toute charge d’emprunt. Autofinancé, cet Hôtel de Ville ne créé aucune dette supplémentaire. La preuve : la dette publique par habitant est passée de 468 € en 2015 à 406 € début 2016. Deux fois moins par comparaison avec Olonne-Sur-Mer, commune elle-même bien moins endettée que Les Sables d’Olonne.
« Si nos concitoyens disent « Oui » à la fusion, le transfert automatique de cette mairie à la Commune nouvelle sera de très bon augure pour les habitants du périmètre actuel du Château d’Olonne. Avec cette mairie neuve, nous assurerons à nos concitoyens l’ancrage de services de proximité. (…)
Une future Commune nouvelle aurait-elle la volonté et les moyens d’investir à notre place dans un tel but ? Faute de projet commun préparé entre les trois actuelles villes, je l’ignore, mais j’en doute fort.  Je crois que nous nous mordrions les doigts de n’avoir eu à transférer qu’une vieille mairie déclassée.
« En revanche entrer dans la Commune nouvelle avec cet Hôtel de Ville performant, c’est un bel atout pour écarter le risque de disparition des services de proximité auxquels sont si attachés tous les citoyens et administrés de France.
« Si nos concitoyens disent « Non » à la fusion, alors la commune actuelle du Château d’Olonne continuera à s’administrer en toute autonomie et en disposant enfin d’un outil de base fonctionnel. Et Le Château continuera à jouer le jeu de la mutualisation de ses moyens avec ses proches voisins, et celui de la solidarité de territoire. Dès le 1er janvier 2017 celle-ci aura pour cadre le périmètre d’une Communauté d’agglomération avec sept communes.
« Que les Castelolonnais adhèrent ou pas à la fusion, cet Hôtel de Ville a heureusement été réalisé à temps. Édifié avec leurs propres contributions, il n’handicape en rien l’avenir local. Bien au contraire.
Puis, il conclua ainsi à l’attention de la ministre : « Vu votre mission aux « Collectivités territoriales », nous n’aurions pas pu imaginer meilleure marraine de l’événement que vous. Merci de l’honneur que vous nous faites. « 

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Estelle Grelier tint à dire que l’inauguration d’une mairie était un événement important car il s’agissait de l’image de la République et que les habitants étaient toujours très attachés à cet échelon de proximité. Elle remercia les élus pour le travail régulièrement accompli et souligna combien le tandem entre élus et fonctionnaires avait d’importance pour apporter aux Français un service public de qualité.
Evoquant le sujet de la fusion au Pays des Olonnes et alors « que votre collectivité s’interroge sur le bien-fondé de la fusion » , Estelle Grelier a tout d’abord indiqué que le Gouvernement entendait, au travers de la réforme territoriale, s’appuyer sur les Régions et les intercommunalités et que les communes avaient été confortées.
Elle a avoué qu’au sujet des fusions il y avait un mouvement d’une ampleur que « le Gouvernement n’avait pas vu arriver » puisqu’au 1er janvier 2016 ce sont 1090 communes qui ont fusionné pour former 319 nouvelles communes. Elle rappela la loi Marcellin de 1971 qui avait initié les rapprochements entre communes.
« Il s’agit d’un mouvement puissant » déclara-t-elle mais « dans un environnement qui bouge, il faut une adhésion forte de la population car les habitants sont très attachés à ce niveau d’administration » ajouta Estelle Grelier comme pour appuyer le référendum lancé par le Château d’Olonne.
« L’adhésion est nécessaire mais elle doit s’accompagner par un projet de territoire afin que les élus puissent échanger entre eux » .
« Plusieurs choix sont possibles, le réferendum ou une décision en conseil municipal, mais il est bien qu’il n’y ait pas de flou sur ce genre de question » soutint calmement Estelle Grelier. Mais elle se fit plus virulente aussi : « Il ne faut pas mentir aux gens. On sort grandi quand on confronte les idées. »
Et se tournant vers le maire Joël Mercier, elle ajouta « Quelle que soit votre décision, personne ne vous forcera à fusionner votre ville. Le choix est dans votre main et de celui des habitants. » (NDLR : dans certains cas justifiés notamment par l’intérêt général, l’Etat par le biais du Préfet peut administrativement contraindre des communes à fusionner.)
A l’issue de ces discours, quelques élus vinrent se confier au Reporter sablais ; certains – ne faisant pas partie de l’opposition au maire – trouvèrent que le discours de Joël Mercier comportait beaucoup trop de piques envers les communes voisines à l’occasion d’une inauguration de mairie et que le chapitre sur l’intérêt de la construction de la nouvelle mairie suffisait amplement. L’une des personnes présentes, très au fait des arcanes de la ville, estima que c’était compréhensible tant le Château d’Olonne avait – à ses yeux – subi d’agressions de la part des deux voisines.

Au-delà des réminiscences douloureuses, au-delà des calculs politiques, il faudra retenir que lors de cette inauguration le sentiment qui en est ressorti fut la satisfaction des élus d’avoir réalisé un équipement moderne et adapté, essentiel à la démocratie de proximité et à l’administration locale, un de ces outils de proximité auquel les Français sont le plus attachés et auquel ils font très régulièrement appel.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

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