Finances – Maintien des financements aux Chambres d’Agriculture: une sage décision pour Stéphane Buchou
Une réduction de ces financements – de 45 millions d’€ -avait été initialement prévue dans l’article 27 du projet de loi de finances pour 2020.
Le député de la Vendée, Stéphane Buchou a considéré qu’il s’agissait d’une « sage décision pour poursuivre la modernisation de notre agriculture au plus près des territoires. »
Il ajoute: « Les parlementaires de La République En Marche ont été entendus après qu’ils aient alerté et affiché leur volonté que cette proposition de baisse de budget ne soit pas mise en oeuvre en 2020.
Les chambres d’agriculture sont des acteurs importants de nos territoires, engagés au quotidien auprès des agriculteurs vers la nécessaire modernisation de leur modèle et la transition agro-écologique attendues par nos concitoyens.
Ce projet stratégique et ambitieux nécessite une stabilité financière.
En maintenant le budget, le Gouvernement leur permet de le poursuivre et de le mener à bien, dans un climat que nous souhaitons tous, le plus apaisé possible. »
Il conclut en se félicitant de cette décision de bon sens, qui était attendue en Vendée et dans les départements où l’agriculture est un secteur d’activité essentiel de l’économie.
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Note du Reporter sablais:
Au mois de septembre, de nombreux parlementaires avait déposé des questions écrites à ce sujet (baisse de la taxe sur le foncier non bâti, risque pour les 8200 salariés des chambres d’agriculture etc….. Vous trouverez ci-dessous le contenu de certaines des questions et la réponse du ministre de l’agriculture.
Olivier Gaillard: M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur l’annonce de juillet 2019 évoquant une baisse de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) de 15 % dès janvier 2020. Cette taxe qui rapporte actuellement 292 millions d’euros aux chambres d’agriculture, et représente 42 % de leurs budgets. Une baisse de 15 % correspond à une diminution du budget annuel de 45 millions d’euros pour le réseau national. Le constat est sans appel, cette mesure ainsi projetée induirait des économies de très faible ampleur pour les seuls propriétaires exploitants, et à l’inverse, impacterait lourdement l’ensemble du monde agricole ; tous agriculteurs confondus et leurs partenaires. En effet, l’amputation de plus de 40 % de leurs budgets, sans compensation, remettrait gravement en cause la mise œuvre, par les organismes consulaires, de leurs missions de service public dans l’intérêt de toute l’agriculture. Au regard des informations actuellement disponibles, ce choix ferait pâtir l’efficacité et la proximité de l’accompagnement dispensé quotidiennement par les chambres d’agriculture aux exploitants et collectivités, à l’ensemble de la ruralité en somme. Ces interrogations rejaillissent, de fait, sur la négociation du contrat d’objectifs. De tels arbitrages peuvent avoir des conséquences loin d’être négligeables à l’heure où l’agriculture et la ruralité ont plus que jamais besoin d’interlocuteurs au plus proche des problématiques, d’ingénierie, de recherche et développement et donc de moyens utilisés efficacement. Au-delà des économies et du gain de pouvoir d’achat qu’elle peut générer, une telle réforme peut avoir un coût induit et des externalités négatives nettement supérieurs sur l’ensemble d’une agriculture en pleine mutation et très fragilisée. Le réseau des chambres d’agriculture, de proximité, reste le socle de la réponse au fort besoin d’accompagnement de toutes les filières. Il souhaiterait par conséquent bénéficier d’éclairages sur la stratégie retenue, les objectifs visés par ce choix budgétaire, mais également sur la manière dont son bilan coût/avantage, son impact, ont été évalués.
Texte de la réponse du ministre de l’agriculture et de l’alimentation
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
lereportersablais@gmail.com
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