France Politique – Bruno Retailleau pourrait être candidat aux Présidentielles 2022
Bruno Retailleau, sénateur, président du groupe des sénateurs LR, et conseiller régional des Pays de la Loire était l’invité le 25 septembre 2019 de Jean-Jacques Bourdin sur BFM.
Immigration, PMA, policier barbare, Jean-Luc Mélanchon etc… furent à l’ordre du jour de l’interview.
En fin d’entretien, Bourdin a interrogé Bruno Retailleau sur les Présidentielles 2022.
Présidentielles 2022
Alors que Bruno Retailleau ne prend pas position sur la présidence des LR, et faisant référence à Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France qui a annoncé qu’il pourrait être candidat aux Présidentielles 2022, Bourdin a demandé à Bruno Retailleau s’il le serait:
Jean-Jacques Bourdin: « Et vous, vous serez candidat sous certaines conditions? »
Bruno Retailleau: Pourquoi pas? (rires) J’ai une ligne, j’y suis fidèle et j’ai des convictions.
Bruno Retailleau: « Ou je constate qu’il y aura un candidat qui portera mes convictions, je l’aiderai, si je constate qu’aucun des candidats qui pourraient venir de la droite ne porte ces conditions…..
… alors j’aurai à me poser cette question! »
Bruno Retailleau: …..qui est une question grave, évidemment (sourires). »
Jean-Jacques Bourdin: « Vous vous la poserez? »
Bruno Retailleau: « Bien sûr, je me la poserai. »
Bruno Retailleau, qui a longtemps – et jusqu’au bout – soutenu François Fillon avant et lors de la campagne présidentielle de 2017 (il avait côtoyé François Fillon lorsque celui-ci était président du Conseil régional des Pays de la Loire) pourrait donc quitter le rôle qu’il porte souvent de « conseiller spécial » officieux ou non, pour se lancer dans une campagne.
Après le raz de marée d’En Marche! et la déroute des LR aux élections européennes, le défi est grand pour cet homme devenu incontournable au Sénat et qui, en adepte des réseaux politiques, a placé des hommes et des femmes de confiance dans les Pays de la Loire et en Vendée.
L’homme a ses adeptes qui trouvent en lui un homme de bon sens dont les idées, plutôt libérales, satisfont les chefs d’entreprises et les entrepreneurs. Les tenants du maintien d’une France forte qui ne doit pas abandonner ses valeurs, son histoire et son identité le soutiennent également.
Beaucoup moins connue est son action sociale. Elle est invisible sur le plan national, mais dans « ses » territoires, les Pays de la Loire et la Vendée, l’homme défend de nombreux dossiers à tonalité sociale qui sont portés par Christelle Morançais, présidente du Conseil régional des Pays de la Loire, ou Yves Auvinet, président du Conseil départemental de la Vendée.
Bruno Retailleau sait jouer aussi des alliances entre partis ou courants. C’est souvent le cas avec les centristes (il avait mené une liste droite-centre aux dernières sénatoriales). Ce jeu des alliances pourrait lui servir en cas de deuxième tour mais sans doute pas au premier où les candidats seront légions.
On disait que Bruno Retailleau était Premier ministrable, notamment lorsque François Fillon était donné gagnant de la Présidentielle.
Mais, une élection au suffrage universel pour les Présidentielles ne peut se comparer à une simple nomination qui n’est que la résultante du poids des partis, des jeux d’alliance, des négociations de couloirs.
Là, il faudra convaincre les Français. Tous les Français.
L’homme est habile et diplomate (il est resté à l’écart des joutes pour la présidence des LR) mais il a des rivaux pour la présidentielle au sein même du parti LR. C’est un très bon orateur et il a une présence forte sur le plan médiatique.
Sa capacité de travail est stupéfiante et il sait être présent partout où il le faut. Cultivé, il ne peut être piégé sur ce terrain-là.
C’est aussi un défenseur de la ruralité, des territoires, des communes, et il n’aime pas beaucoup la technocratie étatique parisienne.
Comme tout le monde il a ses détracteurs dont certains, sans nier ses capacités et ses compétences, disent de lui que c’est un « animal politique » au sang froid (entendre par là, sans empathie et capable de prendre des décisions de manière sèche, sans sensibilité).
Passionné par les nouvelles technologies, il a lancé et soutient fermement l’irrigation de toute la Vendée par la fibre optique, jusque dans les terres les plus reculées.
C’est un moyen, dit-il, de lutter contre une Vendée qui risquerait de se trouver isolée et enclavée. Même combat avec le projet de voie rapide A831 qui est le seul moyen à ses yeux de désenclaver le sud-Vendée.
Il se dit qu’on lui a bloqué la route pour devenir ministre, il y a fort longtemps. Il s’est impliqué depuis politiquement dans tous les rouages territoriaux. Les arcanes de la politique n’ont plus de secrets pour lui.
Il a une ligne et des convictions, dit-il. Certains n’ont pas su les porter jusqu’au bout.
La seule question que Bruno Retailleau doit se poser, c’est s’il n’est pas lui-même le mieux placé pour porter ses propres convictions.
Voir la vidéo à partir de 19mn 30sec.
Le Reporter sablais
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