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Les élus prennent une décision stratégique pour l’aérodrome des Ajoncs de La Roche-sur-Yon

Le leïtmotiv était sur toutes les lèvres ! Le développement de l’économie vendéenne ne pouvait que passer par un agrandissement de l’aérodrome de La Roche-sur-Yon. Le coeur de la Vendée, comme le précisa le maire de La Roche-surYon Luc Bouard, devait avoir des structures de transports adaptées afin d’être au service, notamment, des entreprises vendéennes et de leurs clients.

Etaient présents de nombreux élus et parlementaires dont Bruno Retailleau, Yves Auvinet et Luc Bouard, Alain Leboeuf et Didier Mandeli etc…

Luc Bouard
Luc Bouard

Luc Bouard, maire de La Roche-sur-Yon pris la parole. Dès 2004, précise-t-il, au sein de la Communauté d’Agglomération les élus se sont posés la question des différentes structures dont celles relatives aux transports. Les décisions prennent du temps à trouver leur réalisation et sur ce dossier c’était, dit Luc Bouard, « un pari sur l’avenir. »
« Si l’aéroport  de Notre-Dame des Landes (NDDL) voit le jour et qu’aucun pont supplémentaire ne vient franchir la Loire, alors les Vendéens auront une heure de trajet en plus, à peine moins que pour aller prendre l’avion à Bordeaux. Et Orly n’est qu’à une heure et demi de plus. » Il y aura alors un intérêt à avoir une structure aéroportuaire en Vendée à la taille des enjeux économiques.
« Si Notre-Dame des Landes (NDDL) n’est pas construit, cela entraînera un encombrement de l’aéroport nantais, et un aérodrome agrandi et adapté proche de La Roche-sur-Yon trouvera alors tout son intérêt. »
Telles étaient, brièvement résumées, les deux visions que présentaient Luc Bouard pour expliciter l’ambition de la Communauté d’Agglomération sur ce sujet.

Vaste Plan de développement
C’est pourquoi, afin de favoriser le trafic aérien et accueillir des appareils de plus grand capacités (70 à 75 places), l’Agglomération de La Roche-sur-Yon et la ville du même nom ont décidé d’engager un vaste plan de développement. Pour cela, elles sont aidées par la région des Pays de Loire, le département de Vendée et la CCI. Ce programme, échelonné sur les années 2016 et 2017, s’appuie sur les différents centres d’attraction de Vendée (Le Puy du Fou, Vendéspace, le littoral et ses stations balnéaires, les festivals etc…) et sur les principales entreprises vendéennes afin « de positionner l’aérodrome des Ajoncs au centre des réseaux professionnels et des prescripteurs. »
A ce jour, l’aérodrome est situé au centre d’une importante zone d’activités de Vendée et constitue une localisation privilégiée pour des leaders tels que Atlantic Industrie, Yves Cougnaud, Michelin etc.. qui ont basé leur avion professionnel sur cet aérodrome qui compte 2000 mouvements par an en aviation d’affaires (hausse régulière des mouvements depuis 2006).
L’aérodrome comporte une piste de 1550m en bitume et une de 900m en herbe avec un service SSLIA (lutte contre incendie des aéronefs) et un bar-restaurant. Il est situé à 5mn du centre ville de La Roche-sur-Yon, à 25mn des Sables d’Olonne  et à 45mn de Nantes.

Travaux
Les travaux prévoient le déplacement d’une voie de contournement de l’aérodrome et de l’accès au pôle loisirs, des travaux spécifiques sur les infrastructures aériennes comme un seuil décalé, la rampe d’approche, la sécurisation, la maîtrise foncière et le marquage de piste. A cela s’ajoute des travaux sur les superstructures, par exemple la réhabilitation du hangar, de sa structure et de sa charpente ou des services passagers ou aériens (cuve carburant, salle d’équipage etc..) et du matériel de tractage.

Le Couzinet Arc-en-Ciel
Le Couzinet Arc-en-Ciel

 

René Couzinet
Luc Bouard n’oublia pas de mentionner le nom de René Couzinet, ingénieur aéronautique et pilote d’avion né en 1904 à St-Martin-des-Noyers à 20km au nord de La Roche-sur-Yon, et dont l’aérodrome porte le nom. (NDLR: Le Couzinet 70 – Arc-en-ciel III franchira l’Atlantique sud le 16 janvier 1933, de St-Louis du Sénégal à Buenos-Aires en 14h32 avec Jean Mermoz comme pilote et René Couzinet comme co-pilote. Le retour s’effectue du 15 mai au 21 mai avec une arrivée au Bourget devant 15 000 personnes!)
Luc Guyau, Vice-Président de l’Agglomération de La Roche-sur-Yon et ancien président de la FNSEA, fut cité à plusieurs reprises pour avoir réussi une négociation rapide avec les agriculteurs pour la libération des nouvelles zones de sécurité.
L’objectif est donc de rénover les bâtiments pour un montant de 344.000 € et d’utiliser une portion de la piste qui n’était pas active jusqu’à présent car elle servait de zone de sécurité, afin d’allonger la piste existante d’une longueur supplémentaire de 315 mètres. L’opération a pu être réalisée en déplaçant une voie départementale et des bâtiments agricoles ainsi qu’en trouvant un accord indemnitaire pour la reprise de certaines terres.
Avec cet allongement de piste, ce sont des possibilités apportées aux entreprises telles PRB, Sodebo, Le Puy du Fou, Vendéspace, ou des zones touristiques du littoral etc… d’aller à la rencontre de leurs clients sur différents points européens et, ainsi, d’assurer leur développement à l’international.

 

 

Budget
Le budget nécessaire – 1.544.820 € – pour la réalisation de ce projet est pris en charge de manière collective, à savoir, 500.000 € par la Région de Pays de Loire, 120.050 € par le département de Vendée, 353.000 € par la Ville de La Roche-sur-Yon, et 571.770 € par l’Agglomération.

Joseph Moreau, président de la CCI de Vendée, prit ensuite la parole, soulignant combien il était heureux du développement de ce projet et rappelant qu’il fallait souvent des évolutions pour que les idées prennent forme. Il rappela que, porté d’abord par la Ville de La Roche-sur-Yon, c’est la Communauté d’Agglomération qui avait ensuite « pris le manche » . « C’est vital pour la Vendée et c’est un élément structurant pour l’avenir » a souligné Joseph Moreau après quelques notes d’humour sur NDDL.
Yves Auvinet, président du Conseil départemental de Vendée, indiqua à l’assemblée présente devant lui qu’il était né à 1,5 km de cet aérodrome qui lui avait servi de terrain de jeu dans son enfance. Il fut également maire pendant 21 ans de La Ferrière, commune proche. Il souligna lui aussi son grand plaisir de voir aboutir ce dossier, de nombreuses entreprises faisant régulièrement des demandes d’agrandissement. « Cela permettra d’accroître les retombées économiques et touristiques par une ouverture plus prononcée à l’international » précisa-t-il.
Le député Alain Leboeuf rappela que pendant sa campagne législative en 2012, le sujet de l’aérodrome était un thème qu’il avait développé car c’était pour lui une nécessité de pouvoir faire atterrir des avions d’une certaine capacité au coeur même de la Vendée. « On doit développer notre économie vers l’Europe et vers l’Afrique, cet allongement de piste est une vraie chance » déclara Alain Leboeuf.

Puis ce fut au tour de Bruno Retailleau d’intervenir. « La région est le premier contributeur de cette nouvelle plate-forme » déclara Bruno Retailleau. « D’abord parce que c’est en Vendée… » (NDLR : Bruno Retailleau a été président du Conseil général de Vendée) …et parce que j’ai la conviction que c’est un investissement nécessaire. Vous ne pouvez pas espérer un dynamisme économique sans les structures nécessaires » précisa Bruno Retailleau.
Puis, après avoir pris comme – mauvais – exemple la France qui a perdu sa 4ème place pour pointer désormais à la 10ème, Bruno Retailleau insista sur le fait qu’il fallait absolument des infrastructures pour obtenir les « fluidités » nécessaires.
« C’est une bonne nouvelle pour l’économie vendéenne » que cet allongement de piste, confirma le président de la Région des Pays de Loire.

Bruno Retailleau sur le tarmac d’un aérodrome puis à proximité d’une tour de contrôle ; il fallait bien se douter que son discours allait immanquablement bifurquer sur le sujet de Notre-Dame des Landes et des écologistes. « Leurs objectifs sont clairs et en phase avec leurs convictions : moins d’avions et moins de kérosène! » rappela Bruno Retailleau, ajoutant: « Ce sont les mêmes qui ont refusé l’A831 et Notre-Dame des Landes! » (NDLR : l’A831 était un projet d’autoroute pour désenclaver et/ou développer le sud-vendée ; le projet, bien avancé a subi le veto de Ségolène Royal).
« Ma conviction, ajouta Bruno Retailleau, est que Nantes-Atlantique n’est pas extensible. (…) De plus, il y a 30 à 40 destinations que l’aéroport n’arrive pas à obtenir et en 2015 ce sont 215 vols qui ont été annulés. (…) L’agrandissement de l’aérodrome de La Roche-sur-Yon peut permettre de créer un service de navettes aériennes vers Notre-Dame des Landes. »

En conclusion, et avant de laisser la parole au Secrétaire-Général de la Préfecture Vincent Niquet qui rappellera le rôle de la DGAC et celui de Luc Guyau, Bruno Retailleau énonça l’ensemble des mesures qui étaient prises pour accélérer le développement de la Vendée.
A titre d’exemple, l’avenant au contrat de Plan récemment signé avec le Préfet de Région prévoyant un Plan Route pour 20 millions d’€ dont le contournement de Challans, un projet d’étude pour améliorer le franchissement de la Loire en aval de Nantes, des travaux  sur la ligne ferroviaire Nantes / Bordeaux puisque les trains sont obligés de ralentir à 60km/h sur certains ponts (138 millions d’€). Concernant le numérique, l’Etat va ajouter 90 millions d’€ afin de mettre fin à 22 zones blanches où il est impossible de capter.
« Tous ces travaux sont stratégiques afin de « dimensionner » le département de la Vendée. » Revenant au développement du mode de transport par avion et à l’extension de l’aérodrome des Ajoncs-La Roche-sur-Yon, Bruno Retailleau affirma qu’il était nécessaire que la Vendée soit dotée de tous les modes de transports existants.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

 

 

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Un commentaire

  1. Super! ca c’est du développement des territoires! Allez-y bétonné, bétonné…

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