Les Sables-d'Olonne Vendée. A La Chaume La Vigie est partie pour une nouvelle aventure ! Comme souvent il y a un peu de retard, mais La Vigie est désormais dans la dernière ligne droite. En octobre dernier, nous avous avions raconté l'exceptionnelle histoire sablaise et chaumoise de La Réserve devenue La Vigie qui avaient nécessité de très longues recherches. Ainsi que le projet architectural par Vallée architectes. Vous trouverez ci-dessous les photos du bâtiment à la date du 10 juin 2023, pleinement conformes visuellement aux plans qui nous avaient été transmis. Ce sera, début juillet 2023, une nouvelle aventure pour la Vigie, pour Cécile Ragas-Ravon et Stéphane. lereportersablais@gmail.com Article précédent - octobre 2022 Les Sables-d'Olonne Vendée. A La Chaume La Vigie se refait une beauté Le patriarche, c’était Désiré Piveteau. Que faisait-il au début de sa carrière ? Personne ne le sait vraiment dans la famille. On se remémore des histoires de livraisons de patates mais guère plus. Sans doute du commerce de fruits & légumes. On sait aussi que, par la suite, il pratiqua de la location de logements aux Sables-d’Olonne et à La Roche-sur-Yon, mais la période précise n’est pas connue. On connaît mieux la deuxième partie de sa vie, lorsqu’il se lança dans l’hôtellerie en créant un hôtel pension de famille sur le Remblai portant le plus beau nom qui soit: « Hôtel de la Vendée ». Contrairement à ce qui est souvent supposé, l’ensemble de la Villa à 3 pans et 3 étages situé aux n°3 à 5 de la Promenade de l’Amiral Lafargue, n’appartenait pas à Désiré Piveteau, et il ne l’avait pas fait construire lui-même. Toute cette surface foncière allant jusqu’à la Villa Mirasol et remontant jusqu’à la rue du Palais était occupée par le Presbytère et ses jardins, ainsi que par l’enclos du calvaire. Vente des terrains en 1911 La Ville s’était résolue à vendre ces terrains le 5 novembre 1911. On sait que l’architecte Maurice Durand acheta une partie de ces terrains - sur lesquels il construisit un ensemble d’immeubles dont la Villa Mirasol -. Une autre partie du foncier sera achetée par J-Emmanuel Erieau, un marchand de biens d’Aizenay. Sept ans plus tard, Erieau revend deux des dix lots à Jean-Charles Mallard, un marchand de bois qui fera construire par Maurice Durand cette belle propriété tripartite: - la Villa Atlantic, la Villa Les Platanes, et la villa qui deviendra l’Hôtel de la Vendée. La Villa Atlantic fut achetée par Roger de la Roche-Saint-André. La Villa Les Platanes a sans doute accueilli les propriétaires Mallard (et plus tard un restaurant fort connu, « La Caravelle »). (Sources de la partie transactions immobilières: L. Robin). . . Plan de l’architecte en 1919 et réalisation en 1921 Et c’est Désiré Piveteau qui aménagea l’Hôtel de la Vendée après avoir acheté la partie de droite de la propriété Mallard. Le dessin de la maquette de l’ensemble Mallard par Maurice Durand date de 1919. Les travaux auraient été achevés deux ans plus tard, en 1921. Désiré Piveteau fut également propriétaire de la Villa Mamie, mitoyenne, construite dans les mêmes années, vers 1921; des magasins de bijouterie-joaillerie furent installés au rez-de-chaussée, et des chambres complémentaires pour l’Hôtel de la Vendée, au première étage. Une certaine symétrie apparaît avec la Villa Blanche qui lui fait face et qui fut également construite par Maurice Durand. La vente de 1911 par la Ville prévoyait un délai contraint de deux ans maximum pour construire. C’est pourquoi la Villa Blanche fut construite dès 1913. Par contre, le délai ne fut respecté ni pour la propriété Mallard, ni pour la Villa Mamie qui ne furent construites qu’en 1921. Des documents municipaux montrent l’impatience de la Ville au regard de ces retards. Maurice Durand ayant été l’architecte de la Villa Blanche, puis de la propriété Mallard, il est fort probable qu’il fut également celui de la Villa Mamie appartenant à Désiré Piveteau. Notre sentiment provient du fait que Désiré Piveteau et Maurice Durand étaient d’une même génération, qu’ils se sont forcément côtoyés, Maurice Durand étant l’architecte de la propriété Mallard dans laquelle s’installa l’Hôtel de La Vendée. Et au surplus, l’annexe de l’Hôtel de la Vendée, surnommée « La Navette » se trouvait au 60 rue des Corderies, juste à côté de la Villa La Rafale appartenant à Maurice Durand. . . . Désiré et ses maîtresses L’activité hôtelière se porte bien. Les Sables d’Olonne a la côte et les baigneurs (nom donné aux estivants) affluent et louent des chambres à l’Hôtel de la Vendée qui a le privilège de se trouver en plein centre du Remblai avec vue sur mer ! Désiré accumule les conquêtes. Et à ses quelques maîtresses de prédilection, il offre le logement dans une de ses villas, tout en nommant les villas du prénom de celles-ci. Personne dans la famille n’aura oublié « Marinette » et la Villa qui porte donc ce prénom, et qui subsiste toujours rue Léo et Léon David. Y vit désormais Gilbert. Villa Marinette . . L’Hôtel de la Vendée sera vendu L’Hôtel de la Vendée sera finalement vendu, probablement selon les photos dont nous disposons à un certain A. Dabo. Il reste à poursuivre les recherches aux archives pour savoir si Désiré Piveteau a seulement vendu son hôtel tout en conservant la Villa Mamie, puisqu’on peut le voir sur l’une des photos (ci-dessous) au balcon avec son épouse Marie-Amandine. . . . Poursuite d’activités de locations par la famille Les générations suivantes poursuivirent dans le même registre avec des activités de locations. Les générations, les voici (nous n’avons mentionné que les enfants qui géraient les biens locatifs): - Désiré Piveteau + Marie-Amandine - Sylvia Piveteau + Gustave Ragas - Georges Ragas + Marie-Joseph - Gilbert Ragas + Hélène - Cécile Ragas + Stéphane Ravon. . Ci-dessous: Désiré Piveteau, Marie-Amandine, XXX, Sylvia Piveteau, Gustave Ragas. Georges géra lui aussi des locations. Mais le développement provient surtout de son fils Gilbert Ragas, ce dernier réussissant à accumuler des logements en location - 30 à 50 logements selon les périodes (chambres, studios, petits appartements) - ce qui l’amena à cesser son activité de commerçant. Et ce qui permettra aux générations suivantes de poursuivre dans la même lignée que le patriarche avec de la location essentiellement saisonnière, complétée durant l’année par des locations à des étudiants et travailleurs. Puis il s’intéressa à une résidence de vacances située sur la Corniche du Nouch à La Chaume, dont le nom fort connu aux Sables-d’Olonne était « La Réserve ». Replay ! Revenons en arrière sur ce que l’on sait de ce site. La Réserve perdue dans les dunes… La construction d’avant-guerre, sur ce que l’on appelait le secteur dunaire - avec Les Dunes de la Vigie - était vraiment atypique, isolée, sans aucune construction aux alentours à part le Sémaphore de La Chaume. Dans l’enceinte de La Réserve était installé du personnel des Phares et Balises, qui dormait sur place et entretenait même un potager… Un peu plus loin se trouvaient les parcs ostréicoles, Loulou, Rocheteau et Martin. La Réserve était avant tout un bar restaurant et, selon les périodes, également un hôtel. . Ci-dessous La Réserve, isolée au milieu des dunes, qui proposait des dégustations de fruits de la mer et de homards. Et l'ancienne route côtière qui a été remplacée par la Route bleue. On peut apercevoir sur la deuxième le Sémaphore. Le camping sauvage existait encore... . . . . Des années 1940 à la fin des années 60, La Réserve était tenue par M. & Mme Imbert. On sait que durant la seconde guerre mondiale, les jeunes Allemands qui occupaient Les Sables-d’Olonne allaient le soir à La Réserve pour s’y divertir, peut-être même s’encanailler avec des jeunes-filles aguichantes et bien chaloupées. Pendant la guerre, La Réserve fut entourée de quelques blockhaus allemands pour la défense du littoral Atlantique. Etonnamment, quelques maisons chaumoises furent construites par dessus ces blockhaus, les propriétaires de l’une d’entre elle se servant toujours du blockhaus comme cave à vin, nous a-t-on affirmé. . . . Dans les années 50 et 60, les chanteurs « vedettes », après leur récital estival au Grand Casino ou au Casino des Sports, poursuivaient la nuit dans les rotondes de la plage ou à La Réserve. . . C’était une époque où il y avait encore des homards à profusion, et l’établissement en proposait à toute heure et même en pleine nuit. Lorsque l’on sait que les plus grands venaient en récital aux Sables d’Olonne, Piaf, Brassens, Bécaud etc…il est fort probable qu’ils aient pu goûter aux fameux homards de Monsieur Imbert. Comme le montre la publicité, il suffisait, si le patron dormait, de frapper fort sur le gong ! M. Imbert profitait même de la voile de son Olonnois pour mettre en avant les homards à l’Américaine de La Réserve ! . . . . Construction de la Route Bleue Un important projet de construction immobilière avec plusieurs tours et un lotissement avait été lancé sous le mandat du maire Pierre Mauger (mars 1965 à mars 1971). Le lotissement remplaça les zones habituellement occupées par des campings. Et le projet de Route bleue fut lancée et réalisée sur toute la corniche de La Chaume, remplaçant l'ancienne route côtière. La Route bleue devait être réalisée sur l'ensemble de la côte vendéenne. On voit sur les cartes ci-dessous, l'évolution et la réalisation de la Route bleue. 1 - A gauche de la réserve, un chemin d'accès - et peut-être un terrain - qui a appartenait à La Réserve. Se trouvant sur la partie où doit passer la Route bleue, un échange a été fait contre une parcelle devant La Réserve, côté mer. 2 - La route côtière existe toujours. L'échange de parcelle a permis aux propriétaires de La Réserve de construire sur l'avant une maison et d'obtenir aussi, semble-t-il, une parcelle de terrain jusqu'à la route. Une des premières tours prévues est construite. Tout l'espace de cette corniche est occupé par des campings organisés ou sauvages. 3 - La Route bleue vient d'être réalisée. Un deuxième immeuble apparaît. Ainsi qu'une construction en hauteur le long du chenal. La route côtière est abandonnée dans sa logique routière. Et on peut voir le Bassin Dombret qui faisait partie du programme immobilier. 4 - Les dernières tours sont construites ainsi que le lotissement. Mais des réactions d'opposition ont empêché la construction de l'ensemble du projet qui prévoyait d'autres immeubles et des constructions plus vastes. La Réserve est toujours là, son petit chemin vers le Sémaphore n'est plus. On voit bien la maison construite sur l'avant avec le terrain échangé bordant l'ex route côtière. . . Un militaire avec des souvenirs d’Algérie Ensuite, c’est un militaire - peut-être un légionnaire - qui en fut propriétaire. Il avait vécu en Algérie et en gardait des souvenirs tenaces au point de renommer officieusement La Réserve en « Bidon V ». Dans les années 20, la Compagnie générale transsaharienne - compagnie de transport - mit en place des liaisons africaines en automobile et en avion. Une quinzaine de bidons de balisage furent installés entre l’Algérie et le Soudan, à raison d’un tous les 100 kms. « Au Bidon V » furent installés des dépôts de ravitaillement, d’essence et d’eau. Ce relais devint mythique, étant le seul point à proposer aussi des carrosseries de type cars comprenant des couchettes, certes sommaires, mais pratiques en plein désert. Bidon V était un relais perdu dans les sables, comme La Réserve l’était au milieu des dunes chaumoises, d’où la référence utilisée par ce militaire. Il géra La Réserve, sans doute dans les années 1970 / 1980. . M. Neau achète La Réserve C’est ensuite M. Neau qui acheta La Réserve. C’était un plombier de La Chaume. L’entreprise familiale existe toujours. Il fut propriétaire de La Réserve, sans doute dans les années 1980 / 90 et jusqu'en 1999. C’est lui qui transforma l’hôtel et ses chambres en résidence comprenant 17 logements avec cuisines. De nombreux hôtels aux Sables d’Olonne procédèrent de la sorte, y compris pour des hôtels situés sur le Remblai. La révolution qui viendra par la suite fut le passage de la location au mois vers une location à la quinzaine ou à la semaine. . Achat de La Réserve en 1999 par Gilbert Ragas Plus tard, Gilbert Ragas projette d’acheter La Réserve. Et pour cela, il vend une bonne partie de ses « Marinettes », nom qu’il avait donné à l’ensemble de ses locations, clin d’oeil à la plus en vue, la Villa Marinette. C’est en 1999 que la transaction est opérée pour la partie arrière de La Réserve. L’avant, côté mer étant une maison avec deux petits studios, toujours propriétés de Mme Imbert qui y vivait. Dans le bâtiment principal à l’arrière, Gilbert proposait avec son épouse Hélène des locations saisonnières, pour les estivants l’été, pour des étudiants l'hiver. Puis il acheta la partie côté mer en 2005, profitant de la volonté de Mme Imbert de vivre désormais dans une maison de retraite. Pour l’anecdote, elle calcula le prix de vente en tenant compte des frais annuels de la maison de retraite et basant son espérance de vie sur 100 ans… Hélène Ragas était alors Présidente des loueurs en meublés des Sables d’Olonne. L’endroit était agréable et disposait d’une salle polyvalente très pratique où se réunissaient des associations dont le Lion’s Club. En 2011, Gilbert et Hélène décidèrent de procéder à une réhabilitation, l’ensemble ayant vieilli. De 17 on passa à 13 logements, la résidence comprenant désormais un bureau d’accueil et une salle commune pour les petit-déjeuners. La location à la semaine fut abandonnée pour coller aux évolutions touristiques. La nuitée sera désormais la référence. . La Vigie L’année 2016 voit la transmission vers la nouvelle génération. C’est Cécile Ragas qui prend la relève de la Résidence de vacances La Réserve avec son époux Stéphane. Et, à l’occasion du changement, ils rebaptisèrent le lieu La Vigie - en référence au nom du lieu, Les Dunes de la Vigie - souhaitant trancher avec le nom La Réserve moins explicite et moins porteur que la Vigie sur le plan touristique. La Réserve comprend alors 13 gîtes avec kitchenettes et peut recevoir 45 personnes. . Ci-dessous Cécile Ragas-Ravon et son époux Stéphane . . 2022 - La Vigie se refait une beauté ! La maison située côté mer, où vivait Mme Imbert, vient d’être détruite et va laisser la place à 8 logements supplémentaires (6 nouveaux et 2 réhabilités) avec des loggia balcons-terrasses ouvertes vers l’extérieur, vers la mer. L’architecture choisie cherche à recréer l’esprit côtier propre à La Chaume. . . Entretien avec l'architecte du projet, Gabriel Vallée . Le Reporter sablais: expliquez-nous les choix de couleurs qui ont été faits ? Gabriel Vallée, architecte: Il y a eu une période où le bâtiment présentait une variation de couleurs, bleu, blanc, orange. Un projet de ravalement entérina le choix de deux simples couleurs, du blanc et du brun. Un code couleurs reflétant la "terre" et ayant vocation à proposer une continuité avec les couleurs de l'environnement rocheux. Cela procédait aussi de la nécessité d'homogénéiser le bâti qui était la résultante de plusieurs constructions à date différente, relativement hétérogènes, formant un ensemble fermé, introverti. Le Reporter sablais: votre projet rompt désormais avec ce repli vers l'intérieur. Comment traduisez-vous le souci municipal de s'appuyer sur une image urbanistique balnéaire ? Gabriel Vallée, architecte: La pergola - avec 6 nouveaux appartements et 2 rénovés - comprenant des balcons-terrasses ouvre désormais vers l'extérieur, tranche avec la logique du repli. Visuellement, deux pointes permettent de donner du rythme à la façade et de renvoyer au référent "bord de côte" en simulant deux cabines de plage ou un chalet du bout de ville, mais de manière très légère et subtile. Mais un simple écho, une simple référence, sans l'idéologie balnéaire locale. Le Reporter sablais: pouvez-vous précisez votre vision par rapport au style balnéaire ? Gabriel Vallée, architecte: L'architecture balnéaire n'est pas une entité précise, elle est multi-formes et elle est diverse selon les périodes et les lieux. A Deauville, Les Sables-d'Olonne, Arcachon ou Biarritz, l'architecture balnéaire ne s'appuie pas sur les mêmes principes décoratifs et architecturaux. Aux Sables d'Olonne, le bout de ville avant les Présidents a vu clore de nombreuses constructions de type "chalets", de type "balnéaire". Mais à La Chaume, ce n'est pas du tout la même chose, on n'est pas dans cette tendance "chalet", mais plutôt une image "côtière" faite de simplicité, plus humble, en rapport avec son histoire de village de pêcheurs. Donc on souhaite retranscrire cette image tout en utilisant des matériaux voisins de ceux utilisés alors. Le Reporter sablais: parlez-nous des aspects techniques. Le sol, le PLU, la hauteur etc... ? Gabriel Vallée, architecte: Le sol est essentiellement composé de roches, depuis le port jusqu'à la plage de La Paracou. Avec un peu de sable, mais surtout des rochers. Pour le PLU, le foncier pour le projet étant assez réduit, nous avons utilisé tous les espaces possibles. La hauteur est identique à ce qu'elle était précédemment, et elle est inférieure au bâtiment existant se trouvant côté route. Nous avons mis l'accent sur l'ouverture vers l'extérieur, c'est un lieu privilégié en bord de mer. Note: A également participé à l'entretien l'architecte Vincent Ragas. Nous avons intégré ses interventions au sein des réponses globalisées ci-dessus. Gabriel Vallée, architecte DPLG, Urbaniste DIUP-HQE L'agence d'architecture a été créé fin 1989. Son père était marin chaumois. Dans la famille, les générations précédentes comportaient soient des marins, soit des constructeurs de bateaux. Gabriel Vallée est l'oncle de Vincent Vallée, le chocolatier champion du monde. L'activité de l'agence repose sur les appels d'offres des marchés publics, pour environ 70%. Il a obtenu en 2011, le Prix départemental d'architecture. Les réalisations prennent tout particulièrement en compte la référence Haute-Qualité Environnementale (HQE). Parmi les réalisations, celle de Vendée Expansion à La Roche-sur-Yon. Et celle du Dojo de La Roche, bâtiment à énergie positive, c'est-à-dire qui s'auto-alimente. https://www.vallee-architecture.com/ LES PLANS DU PROJET 2022 - LA VIGIE . . . . . . . . LA VUE . Publiez vos annonces légales: https://www.lereportersablais.com/annoncesjudiciairesetlegales/ . . Lancement de la campagne de donation 2022 pour "Le Reporter sablais" .