Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. Une belle brochette mais avec 2200 milles soit 4000 km entre le 1er et le 38ème skipper !
Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. Une belle brochette mais avec 2200 milles soit 4000 km entre le 1er et le 38ème skipper !
Maxime Sorel a malheureusement dû abandonner.
Le 39ème, Szabolcs Weöres est distancé.
En prenant en compte tous les autres, c’est-à-dire du 1er au 38ème, tous ceux qui sont dans une brochette et qui se suivent selon un cap assez proche, on peut noter que l’écart est assez impressionnant.
Imaginez, 2200 milles entre Charlie Dalin et Jingkun XU.
Le cap suivi se trouve entre 108° et 170°
Charlie Dalin est remonté à 25 / 26 neouds. Les suivants filent à la même vitesse vers le Cap de Bonne espérance.
A partir de la 10ème place, la vitesse tombe entre 8 et 14 noeuds !
L’écart risque de s’agrandir tant que le groupe de tête s’appuie sur la dépression en cours.
La 10ème, Samantha Davies est à 500 milles du leader.
Le 20ème, Arnaud Boissières, est à 1500 milles du leader.
Le 30ème, Kojiro Shiraishi, est à 1700 milles du leader.
Le 39ème, Szabolcs Weöres – qui a dû réparer en chemin – est à 2800 milles du leader.
Allez ! Rien n’est perdu.
Et surtout, Bon vent !
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
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Mercredi 27 novembre 2024 à 11h00
Sébastien Simon sur Groupe Dubreuil reduit encore l’écart qu’il avait avec le leader,et passe à la 3ème place.
Il est désormais à 54 milles de. Charlie Dalin.
Record du nombre de milles en 24 heures !
Sébastien Simon a pulvérisé le record de milles parcourus en 24h en passe la barre des 600 milles à 610,06 milles ! (soit 1129,8 km en 24h !).
Toujours propulsés par la dépression qui les accompagne, les 6 bateaux de tête continuent d’affoler les compteurs.
Et c’est au tour de Sébastien Simon d’établir un nouveau record (sous réserve d’homologation officielle du WSSRC) et de s’offrir le luxe de passer la barre des 600 milles parcourus en 24h, en monocoque et en solitaire entre hier 13h30 et aujourd’hui à la même heure (française) à une vitesse moyenne de 25,42 noeuds.
Le skipper de Groupe Dubreuil améliore ainsi de 30,2 milles le records de Yoann Richomme (579,86 milles établi entre le 24 et le 25 novembre 2024) lors de la même course du Vendée Globe 2024.
Joint ce matin, mercredi 27 novembre 2024, vers 9h00, Sébastien raconte :
« Je bats mon propre record ! C’est pas l’objectif mais le bateau va super bien, il n’y a qu’un mètre de mer, un vent raisonnable entre 24 et 26 noeuds de vent.
J’ai deux ris dans la grand voile, sous FRO, dans une configuration relativement safe pour le bateau.
C’est incroyable comme distance, jamais je ne me serai imaginé faire ça.
A mon avis ce n’est pas fini parce que le scénario s’arrange pour nous. Et vu que je me maintiens dans le groupe de devant, du coup j’accompagne la dépression jusqu’au cpa de Bonne Espérance au lieu de la quitter ce soir.
Donc je vais continuer d’avancer à cette vitesse là pendant encore pas loin d’une journée; donc il y a des chances que le record soit encore battu. J’espère que ce sera par moi !
La nuit a été éprouvante et je me suis effondré de sommeil ce matin mais tout va bien.
Ciao ! »
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Mardi 26 novembre 2024
Il est désormais revenu à la 4ème place et vole à près de 27 noeuds alors que le leader, Charlie Dalin, est redescendu à une vitesse de 17 noeuds.
Voilà qui devrait permettre de réduire les écarts dans le groupe de tête et à Sébastien d’atténuer le retard qu’il a pris dans le Pot au noir.
« Alors que depuis trois jours ils engloutissent les milles aussi vite que certains le font avec des paquets de chips, les leaders de la flotte du Vendée Globe continuent de se maintenir en avant de la dépression tandis que dans le même temps leurs poursuivants se font petit à petit lâcher par ce système et composent avec des vents plus faibles et plus instables.
Aussi, si une cassure s’est déjà amorcée après les neuf premiers, il y a fort à parier que celle-ci s’accentue d’ici au passage du cap de Bonne Espérance.
La raison ? Elle est simple : pendant que certains vont se voir contraints d’attendre le prochain train, Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) et ses concurrents directs vont, eux, continuer de naviguer dans des vents soutenus avant de piquer rapidement vers le Sud pour se caler en bordure de la Zone d’Exclusion Antarctique. Une zone que la Direction de course a finalement fait le choix d’abaisser de près de 100 milles – au moins jusqu’à l’archipel Crozet -, ce qui va leur permettre, d’une part, de raccourcir la route et, d’autre part, de pouvoir exploiter les dépressions Australes qui circulent actuellement très au sud.
Voilà plus de trois jours qu’ils avalent plus de 500 milles par tranches de 24 heures.
Trois jours qu’ils naviguent poignée dans le coin et se font ballotter à l’intérieur de leurs bateaux comme dans un boulier de loto. « C’est dur mentalement et en même temps ça pousse à garder le rythme », a commenté Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) qui n’aime rien de plus que d’être challengé et régater au contact.
Pour l’heure, il suit parfaitement la cadence infernale imprimée par Charlie Dalin et fait partie du petit groupe des neuf bateaux qui s’échappe doucement mais sûrement depuis le débordement des îles Fernando de Noronha.
Un groupe qui risque, en l’état, de faire un vrai « break » dans les prochaines heures sur le reste de la concurrence.
« La dépression qui nous accompagne semble se concentrer. Certains ne vont pas réussir à rester sur son dos alors que de notre côté, on va se retrouver en plein dedans ! », a détaillé le Sablais qui devrait, de ce fait, connaître une nouvelle nuit assez tonique.
Une ZEA revue à la baisse
« Le vent va être fort mais aussi très rafaleux. Il va falloir aller vite dans une mer qui va se creuser. Ça va être assez intense », a annoncé le navigateur qui espère profiter le plus longtemps possible des vents générés par la zone fermée de basses pressions atmosphériques avant de se faire dépasser par elle puis d’empanner vers le Sud pour ne pas se faire grignoter par l’anticyclone de Sainte-Hélène mais, au contraire, profiter du flux des dépressions Australes.
Des dépressions qui circulent actuellement très sud et que les marins vont pouvoir exploiter au mieux puisque la nouvelle vient de tomber : la Direction de course a choisi de réduire la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA), cette fameuse couronne imaginaire dessinée autour du continent Antarctique (tracée par 72 points GPS séparés de 5° chacun) interdite aux skippers pour leur sécurité.
Un double avantage
Ce qui a motivé cette décision ?
« Au moment du départ et lors des premiers jours de course, l’entreprise CLS qui met au service du Vendée Globe son expertise en traitement de données satellitaires radar, altimétriques et en modélisation de courants océaniques pour détecter la présence et prévoir la dérive des icebergs, avait fait état d’échos proche de la zone.
Depuis, de nouvelles images satellites ont permis d’identifier ces échos comme étant ceux de bateaux de pêche et d’établir que les icebergs et les growlers se situent assez loin. Nous avons donc entrepris de réduire de près de 100 milles cette fameuse ZEA jusqu’à l’archipel des Crozets », a expliqué Fabien Delahaye qui pourrait, avec les autres membres de l’équipe de la DC, décider, à terme, de faire également évoluer cette zone après les Kerguelen.
Ils ont dit
Sébastien Simon
« Ce changement va nous permettre de bien entamer l’océan Indien mais aussi raccourcir un peu la route théorique », s’est réjoui Sébastien Simon tout comme l’ensemble de ses concurrents même si la plupart d’entre eux sont actuellement plutôt concentrés sur l’instant.
Il faut dire que pour les foilers qui ont lâché le train, les conditions sont assez instables et obligent à multiplier les changements de voiles.
« Contrairement aux bateaux de devant qui sont en avant de la dépression, nous, on se trouve juste derrière. On donc subit un peu ses affres mais on avance », a commenté Louis Burton (Bureau Vallée) qui regrette de ne pas être dans le même wagon que les leaders mais qui se satisfait néanmoins de profiter de conditions favorables pour traverser l’Atlantique Sud. »
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais