Si c'est le Oui qui l'emporte, il faudra la dorloter la Commune nouvelle, la prendre dans ses bras, la soigner, et l'accompagner jusqu'à l'âge adulte. Que de soucis en perspective! Mais, nous n'en sommes pas là. Demain, dimanche 11 décembre 2016, les Castelolonnais voteront pour ou contre le rattachement du Château d'Olonne à ses deux villes voisines dans le cadre, non pas d'une fusion, mais d'une Commune nouvelle des Sables d'Olonne qui pourra comporter des communes déléguées. Paru le 10 décembre 2016 La question, simple pour les uns, alambiquée pour les autres, est la suivante : "Êtes-vous favorable à la création d'une Commune nouvelle unissant les Sables d'Olonne, Olonne-sur-Mer, et Le Château d'Olonne, au 1ᵉʳ janvier 2019, avec, jusqu'aux élections municipales de 2020, un Conseil municipal composé de tous les élus actuels dans le respect de leurs mandats et engagements ?" On dit que cela fait trente ans que l'ouvrage est sur le feu. Mais le dossier a ressurgit lors des élections municipales de 2014, les candidats d'alors, devenus ensuite maire des Sables d'Olonne et d'Olonne-sur-Mer - Didier Gallot et Yannick Moreau - ayant introduit la "fusion" dans leur programme de campagne. Une brouille avec le Maire du Château d'Olonne ruina l'élaboration d'un projet écrit.......qui selon ce dernier n'a jamais existé même si la volonté de s'unir existait bien alors! Les deux villes d'Olonne-sur-Mer et des Sables d'Olonne, meurtries, jurèrent alors que l'on ne les y prendrait plus et décidèrent d'une union à deux au 1er janvier 2018. La ville du Château d'Olonne cria alors, à qui voulait bien l'entendre, que la seule date qui avait sa raison d'être était le 1er janvier 2019, afin d'établir un véritable projet qui ait du sens et qui nécessitait du temps. Ce choix paraissait à beaucoup comme une simple réponse du berger à la bergère.... Le temps a passé... des intervenants divers n'ont pas ménagé leurs efforts pour faire aboutir le projet de Commune nouvelle à trois dans l'intérêt général des futures générations : Annick Billon, sénatrice et adjointe au maire du Château d'Olonne, Mauricette Maurel, membre du Conseil municipal et Jean-Pierre Chapalain, également membre du Conseil municipal. Parfois seuls, pas toujours écoutés, prêchant souvent dans le désert - surtout les deux derniers en raison de leur appartenance à l'opposition - ils ont maintenus leur pression afin d'essayer de faire comprendre qu'il en allait - à leurs yeux - de l'avenir du Pays des Olonnes. Quant à Annick Billon, elle aura choisi le camp de la rébellion, convaincue elle aussi que ses relations au sein du clan majoritaire avaient peu d'importance au regard de l'urgence d'aboutir dans ce dossier de Commune nouvelle qu'elle jugeait comme impérieux. Joël Mercier, le maire du Château d'Olonne, n'en démordait pas. Pour lui, la Commune nouvelle ne pouvait se réaliser sans une mise en forme claire et précise sur les sujets liés à l'administration et la gestion de la future Commune nouvelle au sein d'un projet établi auparavant par les trois communes. Pour des raisons techniques et liées au mandat obtenu par les conseillers, seule la date du 1er janvier 2019 lui convenait. Alors, couper la poire en deux pour le 1er juillet 2018? Réalisable mais trop compliqué en matière d'échéances qui ne se conçoivent généralement que sur l'année civile. Et c'est ainsi que durant des mois, Joël Mercier s'arc-bouta sur le 1er janvier 2019. Le 4 décembre 2016, à une semaine de la consultation au Château d'Olonne, on en était toujours là. Une subite accélération des communiqués et prises de position Et puis, tout d'un coup, une subite accélération des communiqués, prises de position ou modification des stratégies! Début décembre 2016, dans une interview parue dans Le Reporter sablais, Yannick Moreau déclare: "je constate seulement qu’en rédigeant une triple question en une, on multiplie les chances d’un Non au lieu de favoriser le Oui or je souhaite un Oui clair, franc et massif en faveur de la fusion au Château d’Olonne pour que les habitants de cette commune participent à la création de cette Commune nouvelle de 45.000 habitants qui sera la locomotive de l’Agglomération et de la Vendée littorale. (...) Mon objectif a été, est et sera toujours de créer une Commune nouvelle à trois car les trois communes des Sables d’Olonne, d’Olonne-sur-Mer et du Château d’Olonne constituent déjà une même ville. Il y a certes une différence de calendrier, la seule chose que je sais c’est que si les Castelolonnais disent non, la porte de la fusion se refermera pour de nombreuses années et le train de la fusion partira sans eux ce qui serait triste et contraire à l’intérêt supérieur de l’Agglomération, mais on respectera la volonté populaire du Château d’Olonne. Si je m’engage dans cette élection et que j’encourage les Castelolonnais à voter Oui c’est que j’espère qu’ils vont dire Oui et que, même s’il y a un problème de date, dès lors qu’ils ont dit Oui il y a une chance pour que l’on puisse retrouver un compromis entre les trois communes pour créer cette Commune nouvelle avant 2020 et donc trouver une date commune. (...) Je suis prêt à être l’avocat d’un compromis pour créer cette Commune nouvelle avant mars 2020. Et donc à aller voir le maire d’Olonne-sur-Mer, le maire du Château d’Olonne et celui des Sables d’Olonne pour leur dire : le Château d’Olonne a dit Oui, il faut que l’on trouve un compromis avant le prochain mandat. (...) Je ne partage pas l’avis de ceux qui prétendent que lorsque je prends parti pour le Oui au Château d’Olonne je me mêle de ce qui ne me regarde pas: la création d’une Commune nouvelle de 45.000 habitants au coeur d’une Agglomération de 55.000 habitants et au coeur de la Côte vendéenne et du département de la Vendée ne concerne pas uniquement les habitants du Château d’Olonne, cela intéresse et concerne tout le monde! Que la Vendée ait une locomotive économique et touristique qui soit la Commune nouvelle des Sables d’Olonne avec 45.000 habitants est un sujet d’intérêt général car la fusion créerait une dynamique favorable pour le Château d’Olonne, pour la Communauté d’Agglomération et pour la Vendée." Sources: http://www.lereportersablais.com/le-reporter-sablais-interview-sans-concessions-de-yannick-moreau-depute-de-la-vendee-littorale/ Le 5 décembre 2016, c'est en tant que Conseillers départementaux de la Vendée que Gérard Faugeron et Florence Pineau décident de se positionner au regard de la consultation du 11 décembre 2016 au Château d’Olonne. Ils affirment, l’un comme l’autre, Florence Pineau étant de plus Vice-Présidente du Conseil départemental de Vendée, que les dirigeants du Conseil départemental de Vendée souhaitent « la constitution d’une ville d’importance en Vendée. » « Les Sables d’Olonne est complètement décalée par rapport à la réalité qu’elle représente aujourd’hui, il est nécessaire qu’elle devienne une ville d’importance sur le littoral, et elle sera encore plus attractive pour un chef d’entreprise ou en matière de tourisme si elle réunit 45.000 habitants » déclare Florence Pineau. Quant à Gérard Faugeron, il ajoute que personne ne perdra son identité et il donne comme exemple La Chaume qui a toujours sa mairie annexe, ses coutumes et sa façon de vivre sans rien avoir perdu en identité : "Il n’y aura aucune perte d’identité mais la reconnaissance d’une identité collective" affirme-t-il. « Cette ville a tous les atouts et elle se situe dans un département attractif, or elle n’a pas plus d’habitants qu’au 17ème siècle à l’époque de la pêche à la morue! » regrette Gérard Faugeron. Et c’est pourquoi, Gérard Faugeron et Florence Pineau, en tant que Conseillers départementaux de la Vendée, appellent alors la population du Château d’Olonne à voter de façon massive pour le OUI à la fusion des trois communes pour créer la Commune nouvelle des Sables d’Olonne pour le rayonnement du Pays des Olonnes au sein du département de la Vendée. Sources: http://www.lereportersablais.com/fusion-au-pays-des-olonnes-gerard-faugeron-et-florence-pineau-se-positionnent/ Le 8 décembre 2016, Didier Gallot, Maire des Sables d'Olonne, déclare chez notre confrère Le Journal des Sables: "Avec Brigitte Tesson, nous sommes simplement restés fidèles à nos engagements de campagne. (...) Sur les Finances, le budget de notre ville s'élève à plus du double de celui de chacune des villes voisines. La situation de notre ville est saine. Mon appel à voter pour le Oui est incitatif et non impératif, je dis aux Castelolonnais: "N'ayez pas peur!" Puis, à l'étonnement général des lecteurs et d'une partie du microcosme sablais, il ajouta : "Il est évident pour moi qu'une fusion à trois ne pourra se faire au 1er janvier 2018. Je pense que la proposition du maire du Château d'Olonne au 1er janvier 2019, et avec 99 élus, est raisonnable. Nous aurons alors une année de transition pour préparer les municipales de 2020." Parallèlement, Didier Gallot diffuse un communiqué dans lequel il tient à rassurer les Castelolonnais sur les finances de la Ville : "Le 11 décembre prochain, les habitants du Château d'Olonne sont amenés à se prononcer pour ou contre la fusion des trois communes soeurs. La majorité municipale des Sables d'Olonne respecte totalement la liberté de choix des Castelolonnais. Fidèle aux engagements de campagne de Didier Gallot et de Brigitte Tesson, elle souhaite seulement apporter certaines précisions. Sur l'important sujet des finances, il convient de rappeler que le budget de la Ville des Sables d'Olonne s'élève à plus du double de celui de chacune des villes voisines. Compte tenu du volume de ses possibilités, la situation financière de la Ville est saine. Ainsi, la part municipale des impôts locaux est restée la même depuis 2012, sans la moindre augmentation. En outre, les plus risqués des emprunts toxiques ont été désensibilisés. Enfin, le niveau des investissements reste important et ce, sans le moindre emprunt supplémentaire. Au titre d'exemple de réalisation, il convient de citer la création de l'Institut Supérieur de Tourisme, une antenne universitaire inaugurée le 5 novembre dernier. En cas de victoire du Oui, la majorité municipale des Sables d’Olonne accueillera la Ville du Château d'Olonne dans l'actuelle dynamique de fusion avec joie et sans la moindre arrière-pensée." Des éléments financiers probants sont ajoutés comme soutien au Communiqué : Les Sables d'Olonne - Situation financière au 31/12/2017 - Budget Les Sables d’Olonne : 56 M€ - Endettement : passé de 44 M€ à 41 M€ - Part des emprunts toxiques : ramenée de 41 % à 16 %, soit de 23 M€ à 7 M€ - Recettes des jeux de casino pour la Ville : 2,6 M€ - Droits de mutation : 1,7 M€ - Fonds de soutien de l’État pour les emprunts toxiques : 1,9M€ - Pour information Budget Château d’Olonne : 26 M€ - Budget Olonne-sur-Mer : 21 M€ (NDLR: On notera malgré tout que le Communiqué de Didier Gallot se limite à des considérations financières et qu'aucune mention officielle de date de "fusion" n'y est mentionnée ; cette référence n'apparaît que dans un article de presse.) Lors des Conseils municipaux, Didier Gallot rappelait régulièrement que la Ville des Sables d'Olonne apportait une belle dot dans la corbeille de mariage: une antenne universitaire, un Palais des Congrès, un hippodrome, deux casinos, des droits de mutation, un musée d'art moderne, un port de plaisance et le Vendée Globe! Ni une, ni deux! Fragilisé lors du dernier Conseil municipal, Joël Mercier a foncé dans la brèche constituée..... par la déclaration de Didier Gallot se satisfaisant d'une date au 1er janvier 2019. Joël Mercier déclare alors que "le maire des Sables a répondu OUI à tous les termes du contrat proposé avec la question. Jusqu’à aujourd’hui, le calendrier était la fusion à deux - Olonne-sur-Mer et les Sables d'Olonne – pour le 1er janvier 2018, soit une date précipitée faute de projet de fusion, un schéma bancal, étriqué et dépourvu de sens. L’ouverture éventuelle de la porte pour le Château d’Olonne étant décalée au mieux à 2020. A trois jours du vote des Castelolonnais, la position du maire des Sables d’Olonne se trouve désormais quasiment alignée sur (la mienne). (Il) reste à Mme le maire d’Olonne-sur-Mer à se positionner." Une "Lettre officielle" était alors envoyée par Joël Mercier à Didier Gallot, à propos de sa position sur la date du 1er janvier 2019 et un accord de principe pour 99 élus dont voici la teneur: "Lettre ouverte de Joël Mercier, maire du Château d’Olonne, à son collègue Didier Gallot, maire des Sables d’Olonne." « Cher collègue, je vous remercie de cette courageuse prise de position publique qui semble être partagée par votre première adjointe Brigitte Tesson. Votre engagement est capital. Votre positionnement pour l’échéance de 2019 et pour la participation de tous les élus des trois communes sont en effet deux dispositions essentielles pour bien lancer la Commune nouvelle des Sables d’Olonne. Ces dispositions sont au cœur de la consultation du 11 décembre dans ma commune. Vous et moi partageons désormais une vision commune pour conduire une fusion cohérente. C'est-à-dire dans le périmètre évident pour tous les habitants, sur la base d’un projet équitable et, je l’espère, emportant l’adhésion de la population. Je suis très sensible au fait que vous invoquiez la raison comme fondement de votre position. Le sérieux de celle-ci est très rassurant. Cher collègue maire des Sables d’Olonne, si nos concitoyens castelolonnais, manifestent leur adhésion à la fusion, dimanche soir nous sortirons ensemble et par le haut ce dossier qui s’embourbait dans une impasse. Je sais, pour les rencontrer en réunions publiques depuis une huitaine de jours, que les Castelolonnais ont besoin d’être rassurés pour dire OUI. Pour franchir le pas, j’observe que nombreux sont encore ceux qui attendent des élus des Sables d’Olonne et d’Olonne-sur-Mer des garanties sur la bonne gestion financière de la future Commune nouvelle, des garanties de proximité des services et des équipements publics, des garanties d’aménagement équilibré du territoire commun, des engagements de modération fiscale, des engagements à contenir les frais de fonctionnement... bref tout ce qui devra figurer au projet que je demande depuis plus de deux ans, projet qui sera en quelque sorte le préambule fondateur de la Commune nouvelle. Pour cette dernière ligne droite jusqu’à dimanche, merci cher collègue de me conforter devant les Castelolonnais en ambassadeur du grand dessein que nous partageons. J’espère qu’à la lecture de l’article publié par le Journal des Sables, Madame Florence Pineau, maire d’Olonne-sur-Mer s’exprimera à son tour, très vite et très clairement, sur les mêmes bases que vous. Je ne doute pas de votre capacité à la convaincre. Je ne doute pas non plus de la volonté de tous les élus locaux à s’y associer, en particulier des plus influents vu leurs mandats, pour que les trois maires parlent d’une même voix à tous nos concitoyens. » Presque dans la foulée, Florence Pineau diffuse un Communiqué de Presse dont voici les termes : "On vit une fin de campagne sur la fusion formidable. Le maire du Château d’Olonne, à quinze jours du scrutin, finit par annoncer qu’il votera OUI sans toutefois appeler les Castelonnais à voter OUI. Chacun notera la nuance Ceci dit, cela n’a rien de surprenant quand on se souvient qu’au cours de la dernière campagne municipale, il aura fallu attendre le mois de février 2014, soit un mois avant l’élection, pour qu’il se prononce favorablement à la fusion De son côté, la majorité à Olonne-sur-Mer a toujours été claire et favorable à la fusion des 3 communes. Je me réjouis donc sincèrement des évolutions récentes et concordantes laissant espérer une fusion à trois au 1er janvier 2019. L’union des communes en une Commune nouvelle n’est pas une question de “conditions”, de “garanties” ou de “projet” (que pour sa part la ville d’Olonne avait proposé à ses partenaires dès le mois de juin 2015) mais de “volonté” réelle et sincère. Si les habitants du Château d’Olonne expriment leur volonté de monter dimanche dans le train de la fusion, alors le maire du Château, le maire des Sables d'Olonne et moi-même serons les défenseurs de cette volonté. Avec un grand “oui” dimanche, nous trouverons un accord qui permettra la création d’une commune nouvelle des Sables d’Olonne au 1 er janvier 2019. C’est l’intérêt supérieur de notre ville. Tournons Olonne sur Mer, Les Sables d’Olonne et Le Château d’Olonne vers l’avenir.” Depuis cette diffusion, Yannick Moreau, qui s'était contenté jusque là de parler de "compromis" ajoute qu'il considère la position de Florence Pineau comme une "intervention lucide." Le Vendredi 9 décembre 2016, Joël Mercier renvoie un Communiqué en laissant "le mot de la fin aux Castelolonnais": "Fusion : le mot de la fin aux Castelolonnais Dimanche les Castelolonnais diront OUI ou NON à la fusion. Si le OUI est majoritaire, l’adhésion des Castelolonnais remettra le sujet à l’endroit, c’est-à-dire dans le périmètre juste et naturel des habitants du Pays des Olonnes. Merci à Didier Gallot, maire des Sables pour l’expression élégante de son raisonnement il y a 72 h. Merci à Florence Pineau, maire d’Olonne, de lui avoir vite emboîté le pas. Oui, il est primordial de partir ensemble à la même heure. Si les Castelolonnais disent OUI, le train Commune nouvelle des Sables d’Olonne s’élancera le 1er janvier 2019 et tous les élus des trois communes actuelles seront du voyage jusqu’en 2020. Si dimanche les Castelolonnais disent OUI, le cadre de la fusion sera posé. Restera à dessiner et fixer le projet au milieu, même si à titre personnel j’aurais préféré qu’on travaille ce projet avant. Mais ne refaisons pas l’histoire. Si les Castelolonnais disent OUI, les élus ne resteront pas jusqu’en 2019 à se regarder dans le blanc des yeux. Il faudra qu’ils construisent sérieusement le projet. Oui, c’est une question de volonté. Si dimanche les Castelolonnais disent OUI, j’en appellerai à la volonté de bien faire de tous les élus, volonté qui a cruellement fait défaut en 2015 et 2016. La fusion c’est le contraire de la sanction et de l’exclusion. C’est l’adhésion. Un projet n’est pas une déclaration de bonnes intentions que l’un soumet aux deux autres pour ratification. Un projet, c’est un contrat argumenté, oui, et étayé de garanties et d’engagements pour la population. Il doit être pensé et écrit entre les trois partenaires qui ont le devoir de l’exposer, de l’expliquer, et de le soutenir à trois, devant toute la population. Il faut prendre cette précaution pour prévenir toute désillusion. Au Château d’Olonne, tous les élus et les cadres des services municipaux ont travaillé cet été et cet automne pour pouvoir exprimer aux Castelolonnais et aussi aux maires des communes voisines ce qui leur tenait à cœur dans le cadre de la fusion à trois. La campagne d’information de ce dernier mois était basée sur ce travail. Si les Castelolonnais disent OUI dimanche, ce que je souhaite, nous proposerons cette méthode à nos collègues Sablais et Olonnais. S’ils en ont une meilleure à suggérer, pas de souci, nous l’adopterons. Mais d’abord que les Castelolonnais s’expriment. Votez ! C’est vous qui décidez !" Parallèlement, Annick Billon, tente de convaincre en apportant tous les arguments nécessaires aux votants dans un long communiqué. Le 6 décembre 2016, elle déclare "Nous avons en main l'avenir de notre territoire" « Castelolonnais, vous êtes invités à voter dimanche pour déterminer si oui ou non vous allez permettre à vos élus d’œuvrer dans l’intérêt général pour le bien-être des générations futures, pour l’évolution vers un territoire adapté aux exigences de la modernité. J’observe cette révolution silencieuse, selon les termes de la Sénatrice Françoise Gatel dans son exposé du 26 novembre, dans toute la Vendée et dans toute la France. Pour adapter les communes au territoire de vie de la population, pour constituer des villes plus attractives pour les entreprises, les investisseurs, pour faire face à la diminution des ressources et à la nécessaire mutualisation des charges pour continuer à vous offrir les mêmes services, donnerons au territoire une nouvelle dimension. Aujourd’hui après s’être exprimés dans la presse et dans des réunions publiques, l’ensemble de la majorité Municipale et une partie de l’opposition se sont manifestés pour le OUI. Je décline ci-dessous quelques raisons qui doivent nous inciter à voter OUI, et comme l’a dit un participant à une réunion publique, n’ayons pas peur ! - 1ère raison : Nos 3 communes ne forment qu’un seul territoire, c’est une évidence, seules des frontières administratives nous séparent. - 2ème raison : Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. Il faut donner aux élus les moyens de préparer l’évolution du territoire à long terme, pour l’avenir de nos enfants. - 3ème raison : Une ville de 45 000 habitants, qui sera la 2ème de Vendée, a plus d’attractivité pour attirer les entreprises et créer les emplois nécessaires au maintien de nos jeunes sur notre territoire. - 4ème raison : L’agglomération d’aujourd’hui n’est pas celle de demain, et n’oublions pas que nous sommes en concurrence avec d’autres territoires faisant preuve de dynamisme. - 5ème raison : Pour faire face aux défis de l’avenir, pour faire face à la baisse des dotations de l’Etat, il faut faire des économies d’échelle que seul un regroupement permet. - 6ème raison : Il faut bénéficier de la notoriété des Sables d’Olonne pour augmenter nos capacités d’accueil touristiques. A l’extérieur de notre région, qui peut situer Olonne ou le Château d’Olonne ? - 7ème raison – Comme le soulignait la Sénatrice Françoise Gatel, dans sa présentation du 26 novembre : On doit se poser la question de l’avenir car dans 4 ou 5 ans on pourrait reprocher aux élus de ne pas s’être posés la question : "Le train de la fusion peut passer une seconde fois mais si on le rate maintenant, nous n'aurons pas de place dans la locomotive après" - 8ème raison : Pour le personnel de nos communes, les perspectives d’évolution de carrière sont évidemment plus favorables dans une grande ville que dans une commune même moyenne. Enfin évitons les idées préconçues, posons-nous quelques questions : La loi ne concerne que les petites communes: Faux Si l’un des objectifs de la Loi est effectivement de diminuer le nombre les petites communes, elles ne sont pas uniquement concernées à titre d’exemple : - en 2016, Cherbourg en Cotentin : regroupement de 5 communes dont une de 39 000 habitants et 2 de plus de 20 000 habitants pour une commune nouvelle de 88 000 habitants. - en 2017, Annecy : regroupement de 5 communes pour former la plus grande commune nouvelle de France 122 000 habitants. Avec la loi, la commune prend une nouvelle dimension: Vrai Elle doit prendre en compte les évolutions, notamment technologiques, aujourd’hui la commune s’apprécie en termes de territoire, de bassin de vie ; c’est-à-dire le périmètre dans lequel la population évolue au quotidien. Avec la communauté d’agglomération la commune nouvelle n’est pas nécessaire : Faux La création de l’agglomération au 1/1/2017 est le résultat d’un projet antérieur sur lequel la loi a apporté l’obligation pour les petites intercommunalités de se regrouper (c’est le cas d’Auzance et Vertonne), c’est l’agglomération d’aujourd’hui, mais notre vision doit être à plus long terme d’une communauté plus étendue dont nous serons la ville phare. Avec la commune nouvelle, les anciennes communes vont perdre leur identité : Faux La loi prévoit des maires-délégués, le maintien des services de proximité, état-civil, affaires sociales, accueil et informations, il n’y a pas de changement pour le citoyen. Le maire de la commune nouvelle est élu par l’ensemble des conseillers municipaux : Vrai Pour la période transitoire, le maire de la commune nouvelle, les maires délégués et les adjoints sont élus par les conseillers municipaux en place. En 2020, auront lieu les élections municipales où plusieurs listes, sans doute, brigueront vos suffrages et c’est la population qui votera. Il y aura alors 43 conseillers municipaux dont 12 adjoints, contre 99 aujourd’hui dont 27 adjoints. Est-il vrai que la variation des impôts est peu significative : Vrai L’étude de Madame la Sénatrice Gatel dans son rapport sur les Communes Nouvelles, indique que les variations constatées sont peu importantes. Cela a été confirmé pendant la réunion du 26 novembre par les 4 maires des Communes Nouvelles de Vendée, présents. Cela est aussi corroboré par les études et simulations faites au Pays des Olonne Agiter l’épouvantail de l’endettement des autres communes n’est-il qu’un leurre ? Vrai Comme pour notre budget personnel, l’endettement doit s’apprécier au regard de nos ressources, la ville des Sables d’Olonne dispose, à égalité d’habitants, de 2,5 fois plus de ressources que celle du Château d’Olonne. Pour voter au Château d’Olonne le 11 décembre, je peux rayer une des questions ? Faux Attention ! Il faut utiliser le bulletin OUI ou le bulletin NON selon votre choix, mais si vous rayez une des questions subsidiaires votre vote sera NUL." ________ Trois Hommes et un couffin! Que de précautions et de revirements pour accoucher d'un nouveau bébé que tout le monde finit par appeler de ses voeux. Beaucoup d'huile versée dans les rouages pour contenter tout le monde et surtout rassurer les Castelolonnais dont on espère des votes positifs et dont on craint les votes négatifs. Un Non entraînerait assurément un tremblement de terre au Pays des Olonnes! Alors qu'importe! Dans l'intérêt général des habitants du territoire des Olonnes, on peut bien adoucir une position. 2019, ça permet aussi de prendre du recul par rapport au dossier bloqué du cumul des mandats à l'échelon national, osent certains observateurs. Toujours est-il que tant de prises de positions courageuses ou opportunes montrent malgré tout que la décision que prendront les Castelolonnais est d'une grande importance et qu'elle conditionnera l'avenir du territoire du Pays des Olonnes pour les trente à cinquante ans à venir. Philippe Brossard-Lotz Le Reporter sablais 1ère parution décembre 2016