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Les Sables-d’Olonne Vendée. L’intervention de Bruno Retailleau sur la Pêche

 

Intervention de Bruno Retailleau sur la Pêche


Communiqué

« Alors que nous importons 80% des poissons que nous consommons, la France veut-elle encore garder des pêcheurs et toute la filière économique qu’ils représentent ?
En 30 ans, j’ai vu les ports de pêche vendéens se vider de leurs bateaux, à coup d’interdictions de techniques de pêche, de plans de sorties de flotte et de restrictions des zones de pêche. Pendant cette période nos ports ont perdu entre un tiers et la moitié de leur flottille.
Aujourd’hui, avec la possible interdiction des arts traînants proposée par Bruxelles et les mesures de restrictions spatio-temporelles préconisées par le Conseil d’Etat, c’est toute la filière pêche en Vendée qui est en danger de mort ! Imagine-t-on nos ports sans pêcheurs ?
C’est non seulement une activité économique et des emplois qui disparaîtraient, mais c’est notre culture, notre identité qui serait amputée.

Il faut immédiatement engager un bras de fer avec Bruxelles pour lever la demande d’interdiction des arts trainants dans les aires marines protégées. Il n’y aura pas de souveraineté alimentaire sans pêche. Les pêcheurs ne demandent pas un énième chèque de compensation qui servirait de pansement sur une plaie ouverte depuis des années. Les pêcheurs demandent un plan d’urgence et d’ampleur.

L’arrêt du Conseil d’Etat traduit très exactement la demande des lobbys écologistes pour les cétacés. Bien sûr il faut sauver les dauphins, mais pas au prix de la disparition de nos pêcheurs.

J’observe d’ailleurs une double contradiction :

  • C’est toujours à la pêche artisanale qu’on s’en prend, et jamais aux navires industriels chinois qui raclent les fonds marins sans se préoccuper de quoi que ce soit.
  • Par ailleurs, si la décision du Conseil d’Etat était appliquée, est-ce qu’elle ne s’appliquerait qu’aux seuls marins français en exonérant, au-delà de la zone des 12 miles de la côte, les bateaux battants pavillons étrangers ?

C’est pourquoi, c’est à la Première ministre de se saisir rapidement de ce dossier pour que des solutions concrètes, au plus haut niveau, soient trouvées. Je la rencontrerai prochainement et je me ferai l’ambassadeur de nos pêcheurs.« 

Le 31 mars 2023

Bruno Retailleau
Sénateur de Vendée
Conseiller régional des Pays de la Loire

 

 



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Hervé BERVILLE, Secrétaire d’État chargé de la mer était présent aujourd’hui jeudi 30 mars 2023 aux Sables-d’Olonne en raison des préoccupation de tous les acteurs de la filière pêche à la suite d’une décision du Conseil d’Etat (lire ci-dessous).

Arrivé à 8h30, il a participé à une réunion au Corepem (Comité des Pêches) qui s’est déroulée jusqu’à 12h30 et à laquelle étaient conviés de nombreux représentants des professsions concernées et des élus.
Etaient, notamment, présents José Jouneau, Yannick Moreau, François Blanchet, Christelle Morançais.

Intervention du ministre

1ère partie
A une question d’un journaliste pour savoir s’il avait une grande annonce à faire, le ministre de la Mer, Hervé Berville a répondu:

« Je ne suis pas venu là pour faire de grandes annonces mais pour écouter, puis travailler à la résolution des difficultés qu’ont évoqué les pêcheurs ».

Il est revenu ensuite sur les deux points essentiels, l’interdiction d’engin mobile de fond et la décision du Conseil d’Etat:
« – La proposition de la Commission européenne est d’interdire tout engin mobile de fond dans les aires maritimes, ce qui a été vu comme une non-reconnaissance du travail fait par les pêcheurs.
Il faudrait donc dire à tous les pêcheurs à la coquille, à ceux qui produisent des huitres, à tous nos artisans pêcheurs et côtiers qu’ils arrêtent toute leur activité !
C’est inacceptable ! C’est pourquoi la France s’y est opposée fermement et clairement, et l’engagement (que j’ai) pris est d’aller avec les pêcheurs à Bruxelles pour indiquer que cela remettrait en cause, cela condamnerait la pêche artisanale ! »

« – La décision du Conseil d’Etat a été vécue comme un coup de massue (au regard) des plans d’action (mis en place) pour protéger les cétacés et faire en sorte de répondre aux enjeux posés.
Là aussi, (certains) balayent là les efforts qui ont été faits.
Une décision du Conseil d’Etat impose un certain nombre de contraintes, mais ce que j’ai dit ici c’est que l’on doit pouvoir réviser complétement ce plan là, entendre ce qui a été dit par les pêcheurs, et défendre le filière pêche, faire en sorte qu’elle ne meure pas dans les prochains mois, dans les prochaines années. Car c’est l’un des risques !
Il faut savoir ce que l’on veut pour notre pays !? Est-ce ce que l’on veut comme pêche en France ?
Alors que celle-ci est l’une des plus durables au monde, alors que l’espace européen est celui qui contrôle le plus la pêche dans le monde !
Il faudrait donc importer des produits qui viennent d’ailleurs, et qui n’ont pas les mêmes standarts !??
Ce que je porte ici, avec le soutien du Gouvernement, c’est que nous croyons en cette filière là !
Nous croyons en la souveraineté alimentaire de notre pays, et pour cela on a besoin d’avoir une filière pêche qui existe, ici en Vendée, en Loire-Atlantique et partout sur nos littoraux. »

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2ème partie
A voir en vidéo sur ce lien:
https://tinyurl.com/mn3mka6x

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Pêche – Filière en crise après la décision du Conseil d’Etat sur les dauphins – Golfe de Gascogne

 

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Philippe Brossard-Lotz

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En raison de la crise actuelle dans le domaine de la Pêche (voir nos articles sur Sea Shepherd et sur la décision du Conseil d’Etat), Hervé BERVILLE, Secrétaire d’État chargé de la mer sera présent demain jeudi 30 mars 2023:
– aux Sables d’Olonne (le matin);
– à St-Gilles Croix de Vie (l’après-midi).

Il y rencontrera notamment sur le terrain pêcheurs, mareyeurs (représentants de la Pêche régionale des Pays de la Loire), et des élus locaux.
Il communiquera, bien sûr, sur les préoccupations portées par filière de pêche française.

Le ministre se recueillera également sur la stèle des péris en mer et rencontrera les membres de la SNSM des Sables d’Olonne.

L’après-midi, il se rendra aux chantiers Bénéteau à St-Gilles-Croix de Vie.
Ainsi que sur le vieux gréement Le Hope avec les membres de l’association de préservation du patrimoine maritime Suroît 85.

 




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DAUPHINS Pêche. Le dossier s’envenime: opération Filière morte du 30 mars au 1er avril 2023

Rappel: après de nombreuses opérations lancées par Sea Shepherd pour alerter l’opinion, le Conseil d’Etat a pris récemment une décision qui est la suivante:
Captures accidentelles: le Gouvernement doit agir sous 6 mois pour garantir la survie des dauphins et marsouins dans le golfe de Gascogne



Saisi par trois associations, le Conseil d’État a ordonné aujourd’hui au Gouvernement de fermer des zones de pêche dans le golfe de Gascogne pour des périodes appropriées, afin de limiter le nombre de décès de dauphins communs, grands dauphins et marsouins communs, victimes de captures accidentelles lors des actions de pêche.
Ces fermetures viendront en complément des dispositifs de dissuasion acoustique par les bateaux de pêche qui ont déjà été déployés.
Une estimation fiable du nombre annuel de captures accidentelles devra également être mise en place.
Les mesures prises devront permettre de garantir un état de conservation favorable du dauphin commun, du grand dauphin et du marsouin commun, conformément aux obligations issues du droit européen de la pêche1 et de la directive « Habitats » de 19922.

Une menace grave pour la conservation des petits cétacés
Le Conseil d’État relève que le nombre de décès par capture accidentelle imputable aux activités de pêche menace la conservation des dauphins et marsouins dans le golfe de Gascogne :
– depuis 2018, il dépasse chaque année la limite maximale permettant d’assurer un état de conservation favorable en Atlantique Nord-Est
3 selon les différentes estimations disponibles.
À ce jour, les trois espèces concernées sont dans un état de conservation défavorable, le dauphin commun et le marsouin commun faisant même face à un danger sérieux d’extinction, au moins régionalement
4.

Fermer certaines zones de pêche pendant un temps approprié
Le Conseil d’État relève également, à partir des connaissances scientifiques disponibles, que l’équipement des bateaux de pêche en dispositifs de dissuasion acoustique, déjà engagé ou envisagé par l’État, ne permet pas de réduire suffisamment les captures accidentelles.
Il considère, au vu des constatations scientifiques actuelles, que ces mesures de dissuasion ne permettent pas de garantir un état de conservation favorable des espèces de petits cétacés dans le golfe de Gascogne et qu’il est nécessaire de prendre des mesures plus efficaces par la fermeture de la pêche sur des zones et pendant des périodes appropriées.
C’est pourquoi il ordonne au Gouvernement de prendre des mesures de fermeture de la pêche appropriées sous six mois, en complément des dispositifs de dissuasion acoustique.



Corepem – Marins Pêcheurs – Filière morte Pêche – Vendée Les Sables-d’Olonne

 

Le COREPEM lance une opération FILIERE MORTE
Depuis cette décision toute la filière Pêche s’inquiète vivement et réagit.
Aujourd’hui le Comité Régional des Pêches maritimes et des Elevages marins des Pays de la Loire (Corepem), dont le président est José Jouneau, lance une opération « FILIÈRE MORTE » – du 30 mars au 1er avril 2023.

Durant trois jours, producteurs, halles à marée, mareyeurs, poissonniers, conserveurs, distributeurs, coopératives, chantiers navals, mécaniciens et transporteurs, s’associeront pour mettre leur activité à l’arrêt.

« Après une sucession de décisions non concertées et déséquilibrées, prises au niveau français et européen, tous ces corps de métiers se posent la même question: a-t-on un avenir ? » indique la Corepem.

« Notre filière n’a jamais été aussi proche de la disparition. Les injonctions et les objectifs inatteignables s’enchaînent pour justifier de nouvelles restrictions et interdictions. Pourtant, l’implication des pêcheurs et de l’ensemble de la filière a permis de renverser la tendance en 25 ans. La ressource ne s’est jamais aussi bien portée dans le Golfe de Gascogne. (…) On nous accuse de tous les maux, c’est un véritable acharnement. 
Cette semaine, pour la première fois en 30 ans, il n’y aura pas de poisson débarqué et vendu dans les Pays de la Loire. »

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