Philippe de Villiers prend un bain de foule sur le ponton du Vendée Globe
C‘est à l’invitation du député de la Vendée littorale, Yannick Moreau, et du maire des Sables d’Olonne, Didier Gallot, que Philippe de Villiers est venu le dimanche 30 octobre 2016 au Village du Vendée Globe. Dès le 22 octobre 2016, nous avions annoncé en avant-première sa venue dans un lieu qu’il affectionne tout particulièrement, le ponton du Vendée Globe, où il peut rencontrer les skippers en partance pour leur course autour du monde.
Photo de Une: Philippe de Villiers admirant « Les maquettes de Lolo », des maquettes des bateaux du Vendée Globe 2012.
Co-fondateur du Vendée Globe, sur une idée de Philippe Jeantot, Philippe de Villiers rappelle fréquemment combien il se plaît à se trouver soit au Puy du Fou soit sur le ponton du Vendée Globe, deux fantastiques réalisations, la première dont il est le plein concepteur, et la deuxième dont il a assuré le lancement et le développement avec d’autres.
Hier, c’est donc avec un plaisir non dissimulé, qu’il a arpenté les allées du Village, bourré à craquer en ce dimanche sablais ensoleillé et s’arrêtant sur de nombreux stands.
Rappelons-nous, c’était le 6 novembre 2015 au centre de Congrès des Atlantes des Sables d’Olonne ; Philippe de Villiers, très ému, avait lancé le compte à rebours à J-366 du Vendée Globe 2016. 360 jours après, il était donc là, fidèle parmi les fidèles et quelles qu’aient été les péripéties qu’a connu le Vendée Globe.
Genèse du projet
En ce jour de novembre 2015, il nous avait retraçé l’historique des origines de la création du Vendée Globe:
« Ce fut la rencontre de deux visions, celles d’un homme navigateur, Philippe Jeantot, et celle d’un président de Conseil général, frais émoulu. C’était en 1988 »
« Selon un Directeur de la Datar, la Vendée à l’époque c’était la Lozère plus la mer….! » , ajouta Philippe de Villiers pour qui l’objectif était de participer au rayonnement de la Vendée, de trouver un moyen pour que « le double coeur vendéen soit inscrit sur les voiles, que les Vendéens relèvent la tête et que Les Sables d’Olonne ne soient pas considérés comme une « annexe » de La Baule. »
Le BOC Challenge, une course autour du monde par étapes, existe alors depuis 1982. Philippe Jeantot qui fut le vainqueur des deux premières éditions, en 1982/83 et 1986/87, a alors l’idée – un peu folle – de lancer une compétition du même genre mais SANS ESCALES !
« Un projet tellement fou, nous disait alors Philippe de Villiers, que pas un seul des industriels que Philippe Jeantot avait contacté n’avait voulu contribuer financièrement à ce « Globe Challenge ».
Qu’à cela ne tienne, Philippe de Villiers qui cherche un moyen de mettre la Vendée sur le devant de la scène dit OK à Philippe Jeantot pour un budget de 4 millions de francs (NDLR: en tenant compte de l’inflation entre 1988 et 2015, cela représenterait 1 million d’euros aujourd’hui) ; et l’épreuve prend alors le titre de Vendée Globe Challenge.
Philippe de Villiers revenait alors sur ce qui avait fait le succès du Vendée Globe : « le Vendée Globe a été un fédérateur de la Vendée en interne, et un catalyseur en externe. A l’époque, il y avait une opposition entre le littoral et le bocage. Le Vendée Globe a changé tout ça ! Tout le bocage est venu au départ du Vendée Globe » , racontait Philippe de Villiers, ajoutant « la Vendée a alors été associée à l’idée de la conquête, de l’audace, de l’aventure, à l’idée même de création. »
Avenir du Vendée Globe
Puis, sur un air nostalgique mais aussi soucieux de l’avenir sans pour autant être alarmiste, Philippe de Villiers s’était alors adressé à la Presse et aux élus présents : « En tant que cofondateur, je m’adresse à la Presse ; attention, le Vendée Globe est fragile et il peut être convoité dans le monde et par des spéculateurs. Il doit rester un BIEN PUBLIC sinon les skippers deviendraient des hommes sandwichs ! »
Et il ajoutait, sourcilleux : « Il doit rester vendéen! Il ne doit pas être géré par une autre Collectivité ou par l’Etat, sinon la source de son impulsion viendrait à être tarie ; la seule méthode pour que les Vendéens conservent leur soutien affectif vis-à-vis du Vendée Globe c’est que les Vendéens en restent propriétaires. »
« J’aurais fait deux choses essentielles dans ma vie, l’une publique le Vendée Globe, l’autre privée le Puy du Fou. »
Et comme une dernière supplique, il s’adressait alors à l’assistance : « à la Presse je demande de porter le Vendée Globe, aux Vendéens je demande de l’aimer et de le protéger, et aux élus je tiens à dire que c’est la valeur qui importe et non la valeur ajoutée, c’est l’esprit qui compte. »
C’est peu dire donc si cette visite sur le ponton du Vendée Globe a empli de joie Philippe de Villiers. Entouré, notamment, de Yannick Moreau, Yves Auvinet, Didier Gallot, Geoffroy de Baynast, Alain Blanchard, Lionel Pariset, tous élus de Vendée ou du Pays des Olonnes, on voit Philippe de Villiers se faire prendre en selfie sur le ponton par de jeunes visiteurs, blaguer avec le suisse Alan Roura ou le japonais Kojiro Shiraishi, puis avec Romain Attanasio et Samantha Davies, sur le bateau de Jean Le Cam ou d’Arnaud Boissières etc….
Etait également présent son fils, Nicolas, directeur du Puy du Fou.
Philippe de Villiers a pu se rendre compte de visu de l’incroyable popularité du Vendée Globe qui fait venir la grande foule aux Sables d’Olonne, à un point tel qu’il faudra sans doute pour la prochaine édition élargir les pontons…
On peut imaginer qu’en ce jour d’octobre 2016 de nombreux souvenirs sont remontés à la mémoire de Philippe de Villiers et, notamment, l’arrivée de Titouan Lamazou, le premier vainqueur du Vendée Globe en 1989, alors que beaucoup à l’époque considéraient ce premier Tour du monde comme une folie pour des navigateurs qui n’avaient pas l’expérience d’un tel circuit, surtout sans escales !
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais