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Saint-Gilles-Croix-de-Vie Les Sables-d’Olonne Vendée. AFFAIRE DE LA SOLE: Annick Girardin ministre de la mer sera à Noirmoutier demain

 

La ministre de la Mer sera demain en Vendée.
Au lendemain d’une décision lourde de conséquences pour les pêcheurs vendéens puisque le quota de la sole va chuter de 36% d’une année à l’autre.
Sans doute vient-elle rassurer les pêcheurs de sole sur les soutiens financiers qui devraient voir le jour au début de l’année via le FEAMP.

La ministre avait indiqué ce matin:
« Cette année encore, malgré des circonstances difficiles, nous avons œuvré en faveur d’une pêche française plus durable. Pour chaque quota, j’ai cherché un équilibre visant à protéger nos entreprises de pêche et nos ressources maritimes. Le sujet complexe de la sole du golfe de Gascogne nous a beaucoup sollicités. A ce sujet, les efforts demandés aux professionnels sont importants, c’est la raison pour laquelle j’ai demandé et obtenu la mise en place d’un plan exceptionnel d’accompagnement pour la filière pêche financé par le fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP). »


Le député LREM de Vendée, Stéphane Buchou, vient d’indiquer qu’il recevrait la ministre de la Mer, Annick Girardin, demain en Vendée.
« À la suite des 48 heures passées avec Madame Annick Girardin, Ministre de la Mer, les 12 et 13 décembre à Bruxelles, dans le cadre des négociations européennes sur les quotas de pêche et les taux admissibles de capture (TAC) 2022, j’ai souhaité qu’elle puisse venir sur le terrain échanger très directement avec les premiers concernés.
Elle sera donc demain, l15 décembre, avec moi à Noirmoutier-en-l’Ile aux côtés des professionnels.

Pour rappel, lors de ces négociations la France a tenu sur de nombreux points, en particulier la reconduction du quota de lieu jaune à 1230 tonnes et la décision de reporter les discussions relatives à la civelle et à l’anguille au mois de mars prochain.
Je veux souligner ici la pugnacité et la combattivité de la Ministre pour défendre les positions françaises, qui avaient été très bien préparées en amont, grâce à une bonne communication entre la direction des pêches et les professionnels.

Concernant la sole, une diminution était actée depuis 2019, en application du plan de gestion européen, après avis scientifique, pour préserver l’espèce.
Pour infléchir cette décision, la position qui était défendue par la France était de modifier l’échéancier pour que la baisse des quotas soit étalée dans le temps, et qu’ainsi les pertes économiques puissent être mieux amorties par les pêcheurs.
Une position qui n’a pas été partagée par les instances européennes, puisque, à l’issue des négociations, il a été décidé une baisse drastique de 36% de capture des soles pour les zones de pêches du Golfe de Gascogne.
C’est la douche froide.
Cette décision inacceptable va impacter durement les ports et les pêcheurs de la côte vendéenne, dont la sole représente 25% du chiffre d’affaires et 50% de celui de la criée de Noirmoutier.

Pour compenser cette baisse, la Ministre a donc obtenu la mise en place d’un plan d’accompagnement exceptionnel, financé par le fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP), dont les montants et les modalités seront définis d’ici le début d’année 2022 en étroite collaboration avec les professionnels.
Élu d’un territoire littoral où la pêche constitue un enjeu majeur de l’économie locale, je suis engagé aux côtés du Gouvernement, de la Ministre de la Mer et des pêcheurs vendéens pour co-construire des solutions d’accompagnement pérennes.
Personne ne doit être laissé au bord du chemin et les professionnels de la pêche doivent pouvoir pleinement exercer leur travail et leur passion.

En cela, le déplacement de la Ministre doit symboliser un nouveau départ. »



Dans un communiqué, Bruno Retailleau déclare:
« Je ne vois pas très bien ce que vient faire la ministre de la mer en Vendée, sinon présenter ses excuses aux pêcheurs vendéens.
L’attitude du gouvernement français dans les négociations sur les quotas de pêche avec la commission européenne a été tout simplement inadmissible. Depuis 2019, le gouvernement n’a jamais eu le courage de contester devant les instances européennes la baisse prévue de 36% des quotas de sole. Il est donc bien tard pour protester : les autres États membres ont beau jeu de renvoyer le Gouvernement français à ses responsabilités, en refusant de revoir une position qui avait été acceptée par la France.
La situation de la pêche vendéenne est dramatique. Avec cette baisse des quotas de sole, les navires qui pêchent cette espèce dans le golfe de Gascogne ne seront plus à l’équilibre, et la Vendée sera le département le plus touché. Les pêcheurs vendéens sont donc pris à la gorge, d’autant plus que cette baisse des quotas intervient alors que les prix des carburants ont doublé en un an et que le prix des matières premières pour l’avitaillement a augmenté de 30%.
Depuis 10 ans, les gouvernements français successifs ont abandonné nos pêcheurs, en les livrant à la vision technocratique et idéologique de la commission européenne. Un déplacement ministériel n’y changera malheureusement rien. »

Pour lire notre article détaillé:
https://tinyurl.com/mcefpvfd

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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