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Vendée – Après les granulats le département vote une motion sur l’éolien

Vendée – Après les granulats le département vote une motion sur l’éolien




Lors de la session du département de Vendée des 7 et 8 décembre 2017, les Conseillers départementaux ont voté, le 8, comme nous vous l’indiquions très récemment une motion relative à l’extraction de granulats marins.
Celle-ci indiquait que les Conseillers départementaux considéraient que l’autorisation délivrée par l’Etat, d’un Permis Exclusif de Recherche (PER), sur une zone de 432km2 au large de l’île de Noirmoutier, en vue d’une possible extraction de granulats marins, était inacceptable, que cette autorisation fut délivrée par l’Etat sans concertation préalable avec les acteurs locaux, qu’aucune étude scientifique indiscutable n’avait permis de démontrer l’absence d’impacts sur la ressource halieutique, la faune, la flore, les milieux naturels et le trait de côte.
En conséquence:
– ils s’inquiétaient pour l’activité des marins pêcheurs, déjà soumis à de nombreuses normes, et dont les zones de pêche seront impactées par la présence du futur parc éolien offshore pour lequel une concertation est engagée, et qui ne peuvent supporter davantage de contraintes.
– demandaient un moratoire sur ces activités dans l’attente de la définition d’une stratégie claire de l’Etat, posant les enjeux, concertant les professionnels, s’entourant d’avis de scientifiques indépendants et préparant des alternatives à l’extraction de granulats marins, et invitaient l’Etat à élaborer et publier un plan national d’extraction de granulats dans les zones littorales en concertation avec les Elus locaux.
La motion fut votée à l’unanimité.

Le même jour, une deuxième motion fut votée, concernant l’Avenir de l’éolien terrestre en Vendée, avec en sous-titre « Pour un développement raisonné de l’éolien terrestre en Vendée. »
La Vendée a honoré la part du contrat lui incombant, en tant que département des Pays de la Loire, soit 26% du parc régional pour 192 mégawatt. A ces 192 mégawatt s’ajoutent 100 mégawatt autorisés mais non raccordés actuellement (87 mégawatt sont également en phase d’instruction.)

Les élus vendéens notent que le futur parc off-shore (en mer) des îles d’Yeu et de Noirmoutier représentera 4 fois la production du parc terrestre vendéen actuel avec 500 mégawatt valeur offshore soit l’équivalent de 750 mégawatt terrestres.
Ils remarquent que la production d’énergie propre n’est pas réductible au seul éolien, que les sources de production doivent donc êtres diversifiées en vue de développer un mix énergétique: photovoltaïque, biomasse, méthanisation jusqu’aux Energies marines renouvelables (EMR) ou aux Combustibles solides de récupération (CSR).
Les Elus vendéens s’inquiètent par ailleurs d’une implantation dispersée de nouveaux parcs éoliens terrestres qui aboutirait à un mitage paysager de la Vendée.
En conséquence, ils invitent à ce que la densification des parcs existants soit privilégiée par rapport à l’implantation de nouveaux parcs, invitent les Communautés de Communes qui souhaitent développer l’éolien à définit un schéma intercommunal permettant, dans le cadre d’une concertation étroite entre les élus des différentes communes, un développement raisonné et raisonnable de l’éolien terrestre en Vendée et sur leur territoire.
Et ils requièrent enfin, qu’avant tout nouveau projet, l’impact paysager soit préalablement pris en compte afin de préserver le patrimoine et les sites culturels et remarquables de notre département.
La motion a été votée à l’unanimité.

On notera durant les débats avant ce vote que fut loué le courage de prendre position même si le département n’a pas de compétence particulière en la matière; que fut regretté que les positions des élus locaux ne soient en général pas suffisamment prise en compte; qu’un respect du patrimoine de la Vendée était nécessaire, qu’une concertation avec les Communautés de Communes était nécessaire, sans en faire un frein.
Enfin, que le moment était opportun car à travers le Plan Climat Energie Territorial (PCAET) (NDLR: projet territorial de développement durable dont la finalité est la lutte contre le changement climatique et l’adaptation du territoire) les Communautés de Communes vont être concernées par le sujet dès le 1er janvier 2018.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais




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