Vendée – Budget 2020: Maintien des financements aux Chambres d’Agriculture
Maintien des financements aux Chambres d’Agriculture dans le budget 2020
Une réduction des financements avait été initialement prévue dans l’article 27 du projet de loi de finances pour 2020.
Présent en hémicycle lors des débats budgétaires, Pierre Henriet, député de la Vendée, a voté pour la suppression de cette réduction aux Chambres d’Agriculture.
A l’issue de ce vote, après avoir souligné l’entente des Parlementaires de la majorité issus de la ruralité et des responsables du monde agricole, il a souhaité préciser le sens de son vote:
«Il était indispensable de maintenir les dotations affectées aux Chambres d’Agriculture d’autant plus qu’il est nécessaire qu’elles continuent leur modernisation au service des territoires, particulièrement en Vendée où l’agriculture est un pilier pour notre économie.»
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Note du Reporter sablais:
Au mois de septembre, de nombreux parlementaires avait déposé des questions écrites à ce sujet (baisse de la taxe sur le foncier non bâti, risque pour les 8200 salariés des chambres d’agriculture etc….. Vous trouverez ci-dessous le contenu de certaines des questions et la réponse du ministre de l’agriculture.
Olivier Gaillard: M. le ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur l’annonce de juillet 2019 évoquant une baisse de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) de 15 % dès janvier 2020. Cette taxe qui rapporte actuellement 292 millions d’euros aux chambres d’agriculture, et représente 42 % de leurs budgets. Une baisse de 15 % correspond à une diminution du budget annuel de 45 millions d’euros pour le réseau national. Le constat est sans appel, cette mesure ainsi projetée induirait des économies de très faible ampleur pour les seuls propriétaires exploitants, et à l’inverse, impacterait lourdement l’ensemble du monde agricole ; tous agriculteurs confondus et leurs partenaires. En effet, l’amputation de plus de 40 % de leurs budgets, sans compensation, remettrait gravement en cause la mise œuvre, par les organismes consulaires, de leurs missions de service public dans l’intérêt de toute l’agriculture. Au regard des informations actuellement disponibles, ce choix ferait pâtir l’efficacité et la proximité de l’accompagnement dispensé quotidiennement par les chambres d’agriculture aux exploitants et collectivités, à l’ensemble de la ruralité en somme. Ces interrogations rejaillissent, de fait, sur la négociation du contrat d’objectifs. De tels arbitrages peuvent avoir des conséquences loin d’être négligeables à l’heure où l’agriculture et la ruralité ont plus que jamais besoin d’interlocuteurs au plus proche des problématiques, d’ingénierie, de recherche et développement et donc de moyens utilisés efficacement. Au-delà des économies et du gain de pouvoir d’achat qu’elle peut générer, une telle réforme peut avoir un coût induit et des externalités négatives nettement supérieurs sur l’ensemble d’une agriculture en pleine mutation et très fragilisée. Le réseau des chambres d’agriculture, de proximité, reste le socle de la réponse au fort besoin d’accompagnement de toutes les filières. Il souhaiterait par conséquent bénéficier d’éclairages sur la stratégie retenue, les objectifs visés par ce choix budgétaire, mais également sur la manière dont son bilan coût/avantage, son impact, ont été évalués.
Texte de la réponse du ministre de l’agriculture et de l’alimentation
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
lereportersablais@gmail.com
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