Vendée Globe – Armel Le Cléac’h au coude à coude avec Alex Thomson : Classement mardi 8 novembre 2016 à 18h
Vendée Globe – Armel Le Cléac’h au coude à coude avec Alex Thomson : Classement mardi 8 novembre 2016 à 18h
A midi, Alex Thomson avait repris la tête, cependant, par rapport au classement d’aujourd’hui à 9h00, il y avait peu de changements.
A 18h, Armel Le Cléac’h a repris la tête mais Alex Thomson n’est qu’à 1,1 milles nautiques. L’un et l’autre enchaînent les premières places, c’est dire qu’ils sont au coude à coude même si l’image n’est guère appropriée puisque leur trajectoire est assez écartée latéralement (voir la carte ci-dessous).
C’est surtout dans les caps qu’il y avait du changement : si les trois premiers étaient au sud-ouest – dont deux après un empannage vers la côte portugaise -, Morgan Lagravière avait opté pour un presque plein sud à 177°. Morgan était alors 8ème de la course et voguait à 4 nds seulement alors que la tête de course se situait entre 5,5 et 7,5 noeuds.
Tanguy de Lamotte était sur le même chemin que Morgan. On pouvait alors supposer que les deux skippers allaient empanner afin de prendre la même trajectoire au sud-ouest que leurs concurrents en tête de course pour se retrouver dans le même sillage. C’est donc bien ce qui s’est produit, Morgan et Tanguy étant désormais au cap 200° et 206°.
Jean-Pierre Dick et Sébastien Josse suivent à une vitesse de 13 et 11,5 noeuds tandis que le leader esr à 14,5 noeuds.
Vincent Riou et Sébastien Josse se collent tandis que juste derrière se trouvent toujours les skippers à foilers Jérémie Beyou et Paul Meilhat. Un peu en retrait Yan Eliès.
Vincent Riou, toujours bien placé mais ayant choisi de rester plus à l’ouest au plus près de la route directe, déclarait (mardi 8 novembre 2016 au matin) :
« Nous sommes derrière la dorsale mais c’est un peu merdique. Ce n’est pas tout à fait le scénario que nous avions imaginé la semaine dernière. Nous avons entre 5 et 9 nœuds de vent. Je navigue non loin d’Edmond de Rothschild (Sébastien Josse) et de Quéguiner (Yann Eliès).
On est repassé dans le nord de l’anticyclone. On progresse avec de l’ouest nord ouest. Avec Gitana (Sébastien Josse), nous nous sommes fait avoir par ceux qui étaient sous notre vent. Ils ont dû trouver un meilleur compromis de vitesse ou alors ils ont eu moins de nuages, ce qui est possible. La dorsale nous est passée dessus cette nuit et ce matin. Je ne suis pas hyper content de ma nuit mais je m’en sors bien. En fait, j’ai choisi d’aller dormir une heure à un moment où il ne fallait pas. J’avais bien creusé l’écart sur Sébastien Josse hier soir mais pendant cette heure-là, il a réussi à trouver un petit couloir de vent et est bien revenu sur moi. Il s’est calé dans mon Est et est maintenant à 3,3 milles. Yann (Eliès, ndlr) est distant de 7,8 milles. Mais on est dans le bon paquet donc tout va bien ».
« Vincent Riou peut, avec son bateau léger, tirer profit des conditions de vent faibles car ce qui compte désormais est de ne pas trop trainer dans cette zone de vent erratique et de veiller au retour d’éole. La nuit prochaine (mardi 8 novembre au mercredi 9 novembre 2016) s’annonce une nouvelle fois tonique avec un front à passer et une dépression secondaire à gérer. »
« Sur les modèles (météo), les choses sont assez simples mais ça reste à voir. En tout cas, nous sommes partis juste au bon moment car ce qui arrive derrière est costaud. Je n’ai pas trop eu le temps de reprendre un peu de sommeil ce matin car je m’organise pour être prêt quand le vent va à nouveau rentrer. Tant que le vent ne sera pas stabilisé, je ne penserai pas au repos » conclut Vincent.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais